mercredi 22 mars 2017

BURIED OPTION - Share Once More (EP)



BURIED OPTION  - Share Once More (EP)
Opposite Prod / Chanmax records / Urgence Disk Records / Blackout Prod / Frisbee Records / Temple Garden Records
3.5/5

Cela fait désormais plus de 4 ans que Buried Option s’est formé et, petit à petit, pas après pas, le groupe grandit et propose un punkrock indie de plus en plus inspiré et personnel.

Ce nouvel EP, leur 3ème, vient confirmer cette tendance avec trois titres qui rappellent des pointures telles que Sexypop, Shaggy Hound, ou plus directement les grands frères de Gravity Slaves et Baxters d’Orléans aussi, je pense notamment à l’excellent morceau Snack Toys dont on avait pu découvrir le clip il y a quelques semaines. Les mélodies y sont poussées, on prend le temps de les développer, le chant se pose dessus subtilement, c’est le cas aussi sur la superbe Don’t mess with Michigan.

Les Orléanais s’attaquent aussi au monument Fugazi en reprenant I’m so tired issu de Instrument. Même si le son manque de pêche et paraît parfois étouffé il n’en demeure pas moins que les morceaux sont bons et accrocheurs, en tant que fan de ce courant depuis les illustres Keneda et autres Shaggy Hound je ne peux qu’apprécier la progression de Buried Option.

Vivement la suite.

J. NeWSovski





lundi 20 mars 2017

HEY SATAN - S/T



HEY SATAN - S/T
Cold Smoke Records
8/10

Bon, encore une fois pas de (mauvaise) surprise, à la vue de l’artwork, identifiable au premier coup d’œil, (typo, couleurs et dessins chat(te)oyant), on ne Satan pas à un disque de R’n’B.
C’est bien dans la grande case Stoner que l’on peut ranger ce premier encas.
Le trio helvète de Hey Satan n’est pas novice et cela s’entend ; ça s’écoute même ; et ça s’écoute bien.

Les trois compères jouent ensemble depuis longtemps sous diverses bannières (Shovel, Houston Swing Engine) et pour leur nouveau projet la mayonnaise prend logiquement bien.
Voici donc une excellente recette que nous propose Hey Satan ; un met doté d’une enveloppe riche et consistante fourrée d’une succulente pâte moelleuse édulcorée.
Pas de doute concernant les ingrédients principaux. Prenez deux grosses cuillères à soupe groovy de fusion grungy type Audioslave, une dose d’ambiances planantes façon Kyuss, et ajoutez-y une pincée d’Helmet. Assaisonnez à votre convenance.

Bref, c’est du sérieux, ça tient grave la route, c’est carré comme une galette bien cuisinée, cuite lentement, une maturation parfaite pour un résultat optimal.
Du premier morceau jusqu’au succulent instru final « This meat stink, honey ! », c’est une véritable délectation pour les papilles auditives.

Vous reprendrez bien un peu de désert ?



Une chronique de RVR




samedi 18 mars 2017

11 LOUDER - Monkey business



11 LOUDER - Monkey business
Bad Wolf Records
8,5/10

Après avoir bricolé quelques démos/EP’s, ce quatuor originaire de la région dijonnaise, formé en 2010, immortalise ses efforts en livrant un produit aux finitions léchées, d’une richesse musicale exceptionnelle.

Produit au Warmaudio Studio (Dirty Fonzy, L’Opium du Peuple, Uncommonmenfrommars) puis masterisé par Jason Livermore (NOFX, Zeke, Comeback kid…) les compagnons du devoir rock ‘n’roll, formés sur la route, après leur tournée de plus de 120 dates, ont mis tout leur savoir-faire à la réalisation de cette œuvre.

La machine se compose de morceaux de speed rock ‘n’roll bien huilés à l’instar de la première pièce louder than 11 ; viennent s’intercaler des compos mid-tempo, dont la matière principale s’approche du bon vieux rock n’roll à la papa (magic fluid », the song of the man) aux refrains ultra mélodiques.

On notera la présence de l’excellent « buckle up » qui vient scinder le produit en deux. On s’embourbe dans ce morceau à l’ambiance pesante et lourde, à la sonorité sludge. Tonalité vocale torturée, refrain mélodieusement plaintif et un break carrément groovy ; groove qu’on retrouve également sur never rust aux faux airs de RATM.


Bref, ça swing, c’est bon, on passe commande !

Une chronique de RVR


vendredi 17 mars 2017

EIGHT OF SPADES -Ten years of fuckin rock’n’roll



EIGHT OF SPADES -Ten years of fuckin rock’n’roll
Eight Of Spades
7,5/10

On se doutait du contenu à la vue du contenant. Sur ce coup, l’habit a fait le moine. Un peu moins riche musicalement, moins lourd que le précédent Driven by Hate, le groupe, avec Ten Years of fuckin rock’n’roll garde la main et distille un speed punk rock ‘n’roll crasseux et vitaminé au parfum de hardcore. Du début à la fin de la partie, le groupe distribue ses cartes sales, écornées à haute valeur énergétique ; et ce ne sont pas des 8 mais plutôt une flopée d’as de pique à la pointe acérée.

 A la fin de la 1ère écoute, une odeur de sueur, de pisse, de bière éventée et de tabac froid reste incrustée dans les nasaux.
Le chanteur éructe des paroles simples (voire simplistes) qui sortent comme des vieux glaviots restés trop longtemps prisonniers au fond de la gorge. A faire passer Lemmy pour une jouvencelle.

Sans bluffer, les dijonnais misent gros d’entrée de jeu avec « one beer baby » ; excepté une temporisation avec le mid-tempo de «my last trip », le rush se poursuit sans discontinuer jusqu’au heads-up final. On a rien vu venir, on est laminé, dépouillé. On repart à poil mais content.

Tapis !
Une chronique de RVR


jeudi 16 mars 2017

The ARGUMENT – Death is the exit (EP)



The ARGUMENT – Death is the exit (EP)
4/5

The Argument est un groupe de Rennes formé de membres de Radical Failure, Banane Metalik, Defiance, The Kombinis et Beers and Laughs.

Le groupe avait déjà sorti un album en 2015. Ce court EP de 5 titres met rapidement le feu aux enceintes notamment avec Frienship Law qui rythmiquement rappelle la génération NoFX / Pennywise et les cadors du punkrock. Les deux voix, celle de Boris et celle de Yann, malgré leur ressemblance s’accommodent plutôt bien tout en étant éraillées, râpeuses et viriles.

Ce mélange de punkrock teinté de riffs hardcore me rappelle aussi beaucoup Baxter de Poitiers notamment sur Death is The Exit mon morceau préféré.
On notera aussi le super travail de Fab du chipolata framboise studio qui a su sortir un son qui décoiffe.

The Argument est donc, encore une fois me direz-vous, un des groupes à suivre avec une attention particulière tant son potentiel est intéressant, il allie à merveille puissance, gros son et des compos pertinentes.


J. NeWSovski