samedi 15 mars 2014

Tagada Jones – Dissident


Tagada Jones – Dissident
Enragé prod / At(h)ome
7/10
Tagada Jones fête ses 20 ans cette année et compte bien les fêter. Cet album, le 7ème, regroupe pas moins de 20 titres, des featurings à la pelle et 2 reprises.
J’ai un peu délaissé le groupe après le duo Manipulé et l’envers du décor que je considère comme deux très bons albums dans un style punk hardcore original avec l’arrivée de machines. Gus, le deuxième chanteur et également responsable des samples, est parti à ce moment-là et j’ai trouvé le groupe bien moins original, trop linéaire voire même un peu trop plat parfois.

Dissident, qui est sorti il y a un mois, envoie quelques bombes, placées en début d’album De l’amour et du sang, plutôt sympa avec un texte qui retrace une chronologie qui s’écoute parfaitement. Les titres s’enchaînent Instinct Sauvage, Le chaos dans LE style Tagada avec un punkrock vindicatif et nerveux qui s’appuie sur un mur de guitares, une voix mise en avant et des textes. Évidemment les textes sont des éléments importants dans le groupe, je crois l’avoir déjà dit dans la chronique du précédent album que je les trouvais parfois un peu trop démagos, je réitère même si je vais mesurer tout de même mes propos, les thèmes sont, sur certains titres, assez simples je pense à Tout casser ou Tous unis. Ce dernier titre qui reprend un thème universel que n’importe quel groupe de HxC a déjà repris et que Tagada a déjà du certainement exploiter 3 ou 4 fois… Vendetta semble plus sincère, le message d’un père qui protège son enfant, par contre musicalement c’est plus que moyen…

Le groupe enchaîne les clins d’œil soit dans les textes (instinct sauvage pour Sepultura et son refuse/ resist), soit dans la musique (karim et Juliette pour les Bérus, d’ailleurs Loran y fait un feat).
D’autre part Superpunk envoie un message à certains blogueurs ou auditeurs (je ne sais pas vraiment) qui critiquent le groupe. Le morceau est bien fait et intéressant par contre je ne suis pas sûr que les 13 logos posés sur le flyer de l’album viendront claquer la bouche des détracteurs…

Les featurings sont de bons morceaux, notamment celui avec Reuno de Lofofora, celui avec Steph Burriez de Loudblast ansi que celui avec Poun de Black Bomb A, je suis, par contre, nettement moins fan de dernier rendez-vous avec le gars de Tryo.

Je trouve aussi dommage la pochette, Tagada nous avait habitués sur ses derniers opus à nous produire de très jolis dessins soignés. Cette photo est certes efficace mais bon… elle ne vaut pas le joli  serpent qui est présent sur le livret intérieur et au dos du digipack.
Idem je trouve moyen le logo sur la pochette : producteur 100% indépendant. Alors je ne connais pas beaucoup de groupes dans ce style là qui ne sont pas indés, et honnêtement ceux qui écoutent ce style le savent déjà. Coller un tel sticker vient certainement du label, certes, mais ce n’est pas l’idée la plus lumineuse qu’ils aient eue. Sa présence vient juste apporter un peu de trouble.

Bref c’est un album qui reprend un peu du poil de la bête dans la discographie des Rennais. Il y a de bons morceaux qui se révèleront encore meilleurs sur scène, là où le groupe est vraiment le plus fort. 20 titres c’est un peu long et l’album aurait gagné en efficacité sans certains morceaux.

Mon titre préféré: On ne chante pas on crie




mercredi 12 mars 2014

The Decline ! - Teaser

)



C'est marqué dessus ! ça sort le 21 avril prochain et il va s'appeler 12A, Calvary Road

C'est bien entendu le deuxième album de The Decline ! tellement attendu !

mardi 11 mars 2014

Comeback Kid – Die Knowing



Comeback Kid – Die Knowing
Victory Records
8/10
Comeback Kid est devenu un groupe à part, tout simplement parce qu’après 2 très bons albums, le chanteur est parti. Dans ce style de musique il est clair que l’identité d’un groupe passe aussi par la voix et que l’on reconnaît souvent un groupe HxC d’un autre quand arrive le chant. Les candiens de Winnipeg (tout comme Propagandhi) ont donc décidé il y a quelques années de se séparer de leur chanteur et c’est le guitariste, Andrew Neufeld, qui, un peu au pied levé, s’est collé au micro.
Broadcasting, l’album qui a suivi ce changement était un très bon album et, hélas je suis passé à coté du suivant  Symptoms and curesDie Knowing arrive donc à une période où Comeback Kid fait partie de ces groupes  qui ont pignon sur rue et qui sont influents sur la scène. Die Knowing est un opus rudement efficace et la grande différence avec ses prédécesseurs tient dans la lourdeur du son. Le premier titre qui donne son nom à la galette donne le ton de l’album : puissant, rapide et lourd. Et les premiers titres enchaînent sur le même rythme : Wasted Arrows, Losing Sleep… Et il faut attendre Should Know Better pour avoir quelque chose de plus mélodique à la Broadcasting. Et à partir de Somewhere in this miserable, le groupe repart sur des contrées qu’on leur connait mieux  à savoir un hardcore teinté de punk, oldschool. Ils offrent même un titre en mid tempo avec Unconditional, qui se révèle très plaisant. Un album en deux parties qui se cale peut être sur le format vinyle avec une face rude et une face oldschool.
J'aime bien aussi la pochette qui me fait penser au docteur Manhattan des Watchmen

Die Knowing est donc un bon album, certainement le plus puissant des canadiens. Il laisse entrevoir des performances en live qui seront de haute volée (au Hellfest cet été par exemple). Alors certes il n’est pas original et ne renouvèlera certainement pas le genre mais c’est un très bon moment de hardcore.

Mon titre préféré: Should Know Better


dimanche 9 mars 2014

Interior Queer – s/t



Interior Queer – s/t
Jazz Wheck ; Dirty Guy Rock ; 30HD
8.5/10
On avait pu découvrir Interior Queer fin 2012 avec une petite interview et un morceau sur la somptueuse compilation Quihabet aures audiendi, audiat ! du fanzine que vous lisez actuellement. Mais je tiens tout de même à re-présenter Interior Queer.
Dans un premier temps le nom du groupe est, je trouve, excellent, il met en avant l’humour du trio et permet ensuite une déclinaison importante du concept. La pochette de ce premier opus éponyme en est une belle démonstration.
La qualité d’interior Queer vient de la qualité de ses musiciens qui ne sont pas les premiers venus non plus. Bruno (guitare + chant) officie, ou officiait (je ne sais pas où en est vraiment le groupe) dans RAVI, Nono (batterie) qui était derrière les fûts dans Jetsex est une machine à frapper capable de jouer à plus de 4grs et proche du coma éthylique (cf le concert avec Jetsex en Vendée il y a 5 ans…) et Jimmy à la basse qui a joué ou joue dans un nombre incroyable de groupes, on citera Jetsex, Maladroit, Crossing The Rubicon. Et puis pour l’album, Pat, qui faisait la gratte avant l’album, a enregistré ses parties et à quitté le groupe. On se souvient de lui pour ses séances d’exhibitionnisme dans Jetsex, mais aussi pour les Cavaliers, Four Slicks, Hellmotel

Interior Queer envoie donc 12 morceaux avec ce premier album qui ne sortira qu’en vinyle et numérique, chose qui me paraît tellement évidente à l’heure actuelle. Le désormais trio envoie un punkrock mélangeant plusieurs influences que ce soit du garage ou des choses plus old school. So Much Fun renvoie très rapidement vers des groupes de la trempe de Minor Threat avec un débit ultra rapide et une rythmique effrénée.
Le groupe se rapproche aussi des influences de RAVI notamment sur des titres comme Tourettes ou Lubrificator qui font la part belle aux mélodies.
Et puis c’était peut être la touche de Pat mais certains passages sont clairement marqués par sa « patte », Masked Bomb et son coté surf ou le solo sur Hipster Avoiders, reste à espérer que le groupe saura garder cette fraicheur et cette originalité sans lui.
A noter que l’album a été enregistré en deux fois avec pas loin d’une année séparant les deux enregistrements.

Alors oui c’est un très bon album mais Interior Queer ne connaîtra jamais qu’une notoriété relative. Cependant il aura le mérite de me rappeler que le punkrock est un défouloir sans prise de tête, qui s’écoute à fond, et se vit dans les minuscules salles qui peuplent les souterrains des villes et pour ça je ne peux qu’être admiratif de ce genre de groupes, les féliciter pour le plaisir qu’ils distribuent.


Mon titre préféré: Tourettes

jeudi 6 mars 2014

clip - Maladroit





Mila Kunis (would you be my +1) est extrait du split avec les Italiens de Teenage Bubblegums.

Dsipo sur Guerilla Asso; slow death et Monster zero

mardi 4 mars 2014

Un hiver à Paris – François Xavier Josset


Un hiver à Paris – François Xavier Josset
Can I Say Records / I read books.

François Xavier Josset est un personnage qu’en tant que lecteur des Rêveries vous devez connaître. Batteur des Justin(e), chanteur et parolier de Poésie Zéro, parolier aussi du titre Prévert Kosma Paris des Guerilla Poubelle et (accessoirement) graphiste et modèle sur accident n°7 des Justin(e).
Le jeune homme de 29 ans est un acteur incontournable de notre bonne vieille scène punkrock nationale.
Un Hiver A Paris est son premier roman, il fait deux cent pages et est édité par Can I Say Records qui inaugure en même temps sa branche littérature avec I Read Books (qui risque très rapidement de s'enrichir du livre d'Alexandre, le chanteur de Justin(e)).

C’est donc l’histoire d’un jeune nantais qui quitte son cocon pour partir travailler à la capitale, il en profite pour rompre avec sa copine et s’éloigner involontairement de ses potes. Plein d’idéaux, plein de rêves, le personnage va se prendre un retour de bâton.

C’est un roman basé sur l’isolement, la relation aux autres, à soit même, la solitude… On s’y retrouve peut être tous à un moment ou à un autre.

Le style est intéressant, parfois très appliqué avec beaucoup de comparaisons et de métaphores filées qui rend le début assez scolaire. L’arrivée à Paris est par exemple est un peu lourde je trouve. Par la suite l’effet s’estompe et on se laisse vraiment prendre dans l’histoire jusqu’à en perdre cette sensation, signe que ça marche. François Xavier pose même de très jolies phrases et même si c’est très facile de citer celle qui est au dos du livre  mais c’est vrai qu’elle est belle… :  « …sous un ciel noir, j’apprécie presque ces promenades aux cotés des arbres perforant le béton des trottoirs. Loin de l’alcool des autres, je comprends parfaitement mon anonymat ici… »
Et puis autre chose qui ne se révèle pas aisée, il ne cite à aucun moment le nom d’un personnage.
On se dit aussi qu’il y a un fond de vérité et de parallélisme avec la vie de l’auteur mais que neni  la fin vient nous certifier le reste et puis ce nantais là ne semble avoir aucune passion.


C’est donc un premier roman intéressant, bien écrit et plaisant, loin de l’univers punkrock auquel on aurait pu s’attendre. Il se lit très vite et c’est un bon gage de qualité sachant qu’il m’arrive parfois de rester bloquer des semaines sur certains…

Dsipo sur Can I Say Records :

samedi 1 mars 2014

Manu Larcenet A t'il Bon Goût ?

Ce mois-ci Les Rêveries ont l'immense honneur de compter comme invité Manu Larcenet
On connait tous l'auteur de Bill Baroud, Blast, le retour à la terre, la loi des séries, Nic Oumouk... Mais je me souviens aussi de cette vieille compilation qu'il avait illustrée "just another compilation"où l'on retrouvait le gratin de la scène punkrock française. Dès lors une chose était certaine il fallait que Larcenet passe dans les pages des Rêveries. Le temps a passé, le monde s'est numérisé mais c'est avec un immense plaisir qu'on le retrouve dans A T'il Bon Goût ?



Je tiens d'abord à préciser que, dans la vie, je n'ai rien de "préféré"! J'aime des tas de choses très différentes. Mais bon, il faut jouer le jeu.

Ton film préféré ?