mardi 11 septembre 2012

Interview - Forest Pooky



Interview avec Forest Pooky
Chanteur et guitariste dans de nombreux excellents groupes (The Pookies, Annita Babyface and the Tasty Poneys, Sons Of Buddha, Black Zombie Procession, Opium du Peuple...), Forest est l'auteur d'un premier album solo touchant.

Forest immortalisé par David Basso


Every Key Hole Has An Eye To Be Seen Through, est ton premier album solo, première chose, qu’est ce qui t’a donné l’envie de t’échapper de la structure « groupe » pour te lancer seul ?

Ma première expérience solo a été terrifiante et extrêmement grisante à la fois. J'ai donné un mini concert le 10 novembre 2006 à Brie Comte Robert. On avait dû annuler une date Pookies mais je me suis tout de même rendu sur place en compagnie des ISP qui assuraient le concert à notre place.
J'ai joué 3 titres. La graine été semée. Au-delà de cette première expérience, il est certain que l'organisation d'une tournée solo est bien moins difficile à mettre en place qu'avec The Pookies - dont le guitariste étudiait sur Paris et le batteur à Nice - ou Sons of Buddha. Ed (batterie/chant) est toujours très pris par UncommonMenFromMars, et Pat (basse) n'est pas plus disponible entre ISP qui reprend la route, et Cannibale Mosquitos. Tout ça m'a poussé à faire ce que j’entreprends aujourd'hui.

 Le titre de l’album n’est pas sans arrière pensée, à quoi fait-il référence ? À cet album qui permet d’en savoir plus sur toi ?

Ce titre fait référence à l'idée bien ancrée chez tout être humain qui se respecte, que l'herbe serait toujours plus verte chez le voisin. On ne se rend pas toujours compte, ou on ne veut pas voir, l'entretien que cela demande au voisin d'avoir un beau gazon…  En ce qui me concerne, on me dit parfois que j'ai de la chance de voyager, de me produire sur scène, de vivre une vie d'artiste... Ce n'est pas tout à fait faux, mais ça demande pas mal de sacrifices et un engagement que la plupart des gens ne seraient pas prêts à faire ou ne supporteraient pas. Cela dit, étant moi-même un être humain, je souffre évidemment des mêmes symptômes. Voilà, mon secret est dévoilé.

Le premier titre et le dernier sont liés, peux tu nous en dire plus ?

Deaf House à failli être le titre de l'album. Il traite ouvertement du sujet développé dans ta précédente question. En réalité, ces deux titres n'en sont qu'un. J'introduis l'idée d'une déformation de la réalité des uns par les autres, la suite de l'album fait un peu office d'argumentaire, étayant d'une certaine manière le sujet, et témoigne de situations ou de sentiments déformés par nos esprits étriqués." Deaf House (tambien)", la dernière piste du compact disque et du LP, me fait dire que, quoi que l'on dise, quoi que l'on fasse, on est tous bloqués dans des préjugés et des idées reçues. Pessimiste, défaitiste ou trop terre à terre? Peut-être, en tout cas on est tous à la même enseigne, et c'est moche.

Qui a réalisé la pochette ? 
 
Après de longues semaines d'hésitation, j'ai finalement demandé à Loup Gangloff, qui a aussi réalisé celles de The Pookies, de faire la pochette. Je pense que Loup est quelqu'un de très talentueux, il a des idées originales et très esthétiques. Il m'a envoyé tout un argumentaire concernant les chansons et le titre de l'album en m'expliquant le pourquoi du comment de sa démarche pour créer l'artwork. J'ai trouvé ça excellent. Je voulais une pochette simple, épurée mais originale et qui ai une signification. La pochette finale est la première proposition qu'il m'a envoyé, si je la trouve vraiment cool, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Au moins, elle ne laisse pas indifférent.
Loup était aussi batteur des Pookies et je ne cache pas mon émotion de voir apparaître le nom de mes compères dans les crédits.

L’album a pu sortir grâce à un financement participatif, comment as-tu eu l’idée et surtout comment a t’il été mis en place ? Par un site spécialisé ou par tes propres moyens ?

L'idée s'est présentée lors d'une tournée du groupe parisien "Maladroit" en Allemagne, en décembre dernier. Alors que je squattais une place dans le van, et me plaignais de ne pas avoir d'argent pour payer le studio que j'avais déjà réservé pour mars… Olivier Portnoi et Frank Frejnik m'ont parlé de l'existence du système de financement participatif. Récolter des fonds grâce à des souscriptions ou pré-ventes est un fonctionnement qui existe depuis 666 av. JC, mais je n'étais pas familier avec le CrowdFunding, et j'en profite pour les remercier encore pour cette bonne idée.
Je me suis donc renseigné sur les différents sites et je me suis rendu compte que ces derniers ne proposaient qu'une interface, que c'était à moi de faire venir les gens sur leurs site afin de récolter les dons. Quitte à envoyer les gens quelque part, autant les faire venir sur mon site. Cela m'a évité de payer la commission ponctionnée par les sites spécialisés. Avec l'aide de plusieurs amis, on a recréé tout ça sur www.forestpooky.com.

De nombreux artistes (surtout américains) se sont lancés aussi dans un projet solo Chuck Ragan, Matt Skiba, Chris Carraba, Joey Cape, Nikola Sarcevic un peu dans ton registre, certains ont-ils eu une influence sur toi ?

J'ai très certainement été influencé ces dernières années par Hot Water Music, Alkaline Trio et, à mes débuts dans le monde du punk rock, par Lagwagon ou Millencolin. Par contre, leurs projets solos ne me branchent pas tous, même si j'aime beaucoup leur voix et apprécie leur talent. Je te vois venir, tu va me dire que j'exagère parce que tu ressens l'influence de tous ces mecs dans ce que je fais. Et si tu ne le fais pas, c'est ton frère que le fera alors voilà ce que je pense ;  un mec qui fait du punk rock pendant des années et qui se met à faire de l'acoustique risque fort de faire des chansons dans la veine d'un autre mec qui a fait du punk rock pendant des années. Que tu le veuilles ou non, il y a des choses qui t'échappent, auxquelles tu ne peux pas t'échapper. Second exemple, je me suis rasé la barbe et coupé les cheveux, c'est aussi banal que de jouer de l'acoustique mais BIM! J'ai la même gueule que Ed des UncommonMen. Alors, il m'a influencé ou pas?
Si je vais trop loin tu m'arrêtes hein.

Tu as repris un titre d’Annita Babyface and the Tasty Poneys « our greatest times won’t disapear » pourquoi ce titre là ?

 Je l'ai réenregistré parce que c'est un bon morceau, que le texte a du sens et qu'il me tient à cœur, parce qu'il est tout à fait en phase avec ma philosophie de vie. Parce que cette chanson est simple, du début à la fin. Parce que j'avais envie de lui donner un second souffle.
Forest, premier en partant de la droite


Y a-t-il une chance de te revoir justement avec Annita Babyface & TTP, les Pookies ou Black Zombie Procession ?

AB & the Tasty Poneys c'est terminé en ce qui me concerne, ça c'est sûr. Je joue encore avec Ben et Bazile sous un projet de trio qui s'appelle SUPERMUNK. Je suis un peu occupé en ce moment mais on va essayer de composer et d'enregistrer d'ici l'été prochain.
A moins d'une soirée commémorative avec tous les chanteurs, Black Zombie Procession aussi, c'est fini pour moi.
The Pookies, on verra bien. Je crois que ça nous ferait tous les trois plaisir de rejouer ensemble mais c'est vraiment compliqué pour se retrouver. Peut être jouerons nous quelques titres lors de ma release party le 14 septembre à Warmaudio et le 15 septembre à Valence mais, même ça, ce n'est pas certain.

Tu as une des plus belles voix que l’on ait pu entendre dans la scène depuis très longtemps, la travailles tu régulièrement, fais tu des exercices spécifiques ?

D'abord, merci. C'est gentil. J'ai travaillé avec les plus grands pour en arriver là et j'ai appris quelques bonnes techniques pour booster les cordes vocales. Je veux bien en dévoiler une. Tous les matins, je fais un jogging en forêt et toutes les 666 secondes, je fais ce qu'on appelle dans le jargon des "vocal push ups". C'est-à-dire que je m'allonge sur le ventre, les bras derrière le dos, un rondin de bois sous la glotte et je chante douze fois 'le temps des cathédrales'. C'est Michael Jackson qui m'a filé le tuyau mais lui chantait 'prendre un enfant par la main'.

Quels sont les groupes dans lesquels tu joues actuellement ? (Sons Of Buddah, Opium du Peuple ?)

Sons of Buddha est semi-actif mais on reprend les projets.
On joue au This Is My Fest le 29 septembre, au Combustible à Paris.
En janvier on part sur une tournée de 15 jours comme backing band de Kepi Ghoulie et on entre en studio mi-février pour le nouvel album. Ca devrait sortir en septembre 2013.
Opium du Peuple prépare une nouvelle galette et un nouveau spectacle pour l'été prochain. La  c'est une organisation de malade vu qu'on est dispersés entre Hendaye, Albi et Lyon.
Supermunk, comme évoqué plus haut, est un trio issu de la scission de AB&TP. On répète une fois par trimestre mais on va quand même essayer de faire quelque chose. L'avantage est que je n'ai qu'une heure de route pour aller répéter. Quand je suis chez moi…
Sons Of Buddha par David Basso

Tu pars pour une tournée importante, est-ce que tu arrives à (sur)vivre de la musique ou bien tu taffes à coté ?

J'ai eu plusieurs boulots dans ma vie mais dernièrement, j'occupais un poste de manœuvre dans une entreprise familiale de maçonnerie depuis 5 ans. J'ai quitté ce boulot pour finir d'écrire l'album, l'enregistrer et m'employer à en faire la promo du mieux possible. L'idée étant aujourd'hui de rentrer de quoi payer les factures et quelques places de ciné de temps en temps. Mais pour l'instant, et depuis 15 ans d'un point de vue purement financier, la musique est une source d'endettement. Quand on aime on ne compte pas…


Sur tes concerts, tu seras seul aussi ou accompagné ?

Je serais seul sur la route. C'est une expérience qui promet d'être enrichissante! Pour la release party par contre, on va se rapprocher un peu des arrangements que l'on trouve sur l'album. Il y aura du basse / batterie sur certains titres, du cajon sur d'autres.

Peux-tu nous parler aussi de ta structure Production 386 ? Y a-t-il des projets de prévus ?

Production 386 est mon association et n'est qu'un moyen de gérer les finances du projet de manière légale. Elle n'a pas d'autre but. Les projets de cette structure sont les miens et là, je t'avoue que j'ai les mains pleines. On va déjà s'occuper de l'album, pour le reste on verra!

Question cruciale qui est le meilleur guitariste de la fratrie ?
Big Jim.

Fanzine - Another Day



Le fanzine Another Day vient cette semaine de sortir son troisième numéro

Une trentaine de pages (en A5) traitant de punk-rock, de hardcore etc. avec chroniques, live report, tour report, interviews: Anchor (Suède), Reflections Of Internal Rain (Serbie), Mad Caddies (U.S.A) Charlotte de Castille (actrice X) etc...

Il est disponible en téléchargement ici

jeudi 6 septembre 2012

Propagandhi – failed states




Propagandhi – failed states
Epitaph
9.5/10
Propagandhi n’est pas loin d’appartenir à la catégorie légende, il faut dire que le groupe canadien n’a pas sorti beaucoup d’album (6 en 20 ans) mais chacun d’entre eux est une véritable pépite. En dehors des clichés, le groupe s’est toujours maintenu à une ligne de conduite stricte et sans compromis, ce qui lui a valu parfois quelques coups de gueules (avec Fat Mike par exemple). Leur son n’a pas beaucoup évolué sur les albums qui ont suivi Today's Empires, Tomorrow's Ashes, avec un punkrock rapide, un son parfois dur et une alternance du chant mélodique (Chris Hannah) et gueulé.
Failed States sur sa globalité se veut l’album le plus rude, le plus puissant des Canadiens, créant une nouvelle rupture dans la discographie du groupe. Les influences plus hardcore initiées depuis ce fameux 3ème album montent en régime et celles métal font leur apparition. Un titre comme « cognitive suicide » apporte une touche vraiment nouvelle avec son jeu de guitares. Quant à « devil’s creek » si on lui colle un autre chant il pourrait appartenir à n’importe quel groupe de Hardcore qui se respecte. Que penser aussi de cette intro avec cette montée en régime, d’excellents riffs de guitares. Le titre est long certes (6 minutes) mais il passe tellement bien… « Rattan Cane » est là pour montrer que le groupe sait se montrer lourd aussi.
Il est clair que Propagandhi a signé ici un très grand album bien plus dur que les précédents, contrariant ma logique qui veut que les groupes de punks se ramollissent en vieillissant. Mais force est de constater que tout ce que joue le groupe est bien fait et leur réputation est loin d’être usurpée. Failed States avec sa dose de testostérone fait mal mais il fera certainement encore bien plus mal quand le groupe viendra le présenter sur scène.

3 titres à retenir : note to self ;  cognitive suicide ; failed states

dimanche 2 septembre 2012

Forest Pooky - Every Key Hole has an eye to be seen through




Forest Pooky - Every Key Hole has an eye to be seen through
Production 386
8.5/10
Pour ceux qui ne le connaissent pas, une rapide présentation du personnage s’impose. Forest est le petit frère de Motör Ed, Trint et Daff des Uncommonmenfrommars. Il a fait ses premières armes dans les Pookies qui ont sorti un album excellent, puis après dans Black Zombie Procession pour leur deuxième très très bon album, parallèlement il joue aussi dans les Sons Of Buddah avec son frère Ed, et il était encore il y a peu de temps dans Annita Babyface & the Tasty Poneys, qui ont sorti un album terrible il y a deux ans. Il joue maintenant dans le allstar band l’Opium du Peuple et dans son projet solo Forest Pookie. Mon avis est sans équivoque en ce qui concerne Forest, chaque album où il chante est superbe, j’en viens même à le placer dans mon top 5 des meilleurs chanteurs de punkrock toutes nationalités confondues. Écouter « The Key » d’Annita Babyface suffira à vous rallier à mon avis. La sortie d’un album solo, que je suppose, au moment de le découvrir, acoustique, est une véritable friandise pour mes oreilles.
Every Key Hole has an eye to be seen Through, premier album, est donc une ouverture vers le monde de Forest, on va donc y découvrir ses facettes, ses goûts, son monde intérieur. L’album est présenté en digipack avec une illustration en rapport avec le titre mais qui ne me plait qu’à moitié, peu importe. Le premier titre Deaf House se révèle court mais nous présente Forest seul face à sa guitare. Walking around the block, titre où apparait un backing band se montre énergique avec de superbes plans mélodiques. L’émotion est au rendez-vous avec Stones hardly move but they can always think about it où il arrive à nous emmener là où on l’attendait. Il est vrai que l’exercice de l’album solo n’est plus, désormais en 2012, une nouveauté : nombre de membres de groupes de punkrock l’ont déjà fait, souvent d’ailleurs avec réussite (Kevin Seconds, Chuck Ragan, Matt Skiba, Joey Cape, Nikola Sarcevic…). Forest Pookie arrive à la hauteur de ces pointures internationales. The Darkness Comes monte en intensité et est vraiment l’un des très bons moments de ce 13 titres. Petite reprise, qui n’en est pas une puisque c’est lui-même qui l’a composée, d’un morceau d’Annita Babyface : Our greatest times won’t disappear. Toujours un aussi beau titre et qui dans cette version met en avant le très beau texte. J’ai plus de mal cependant avec Broken Hands. Mais sur l’ensemble Forest réussit à sortir quelque chose de plaisant en intercalant des chansons plus rythmées et toniques au milieu de morceaux plus intenses ou intimistes. C’est d’ailleurs ce qui a manqué parfois à d’autres opus de ce style
Même si très rarement, Forest nous montre la puissance et l’étendue de sa voix (comme il a pu le faire dans ses groupes) il sait se montrer touchant et entrainant révélant totalement son talent de songwriter. Il sait composer de belles chansons et j’ai vraiment hâte de l’entendre à nouveau que ce soit seul ou avec l’un de ses groupes. Après ceux qui n’aiment pas ce style d’exercice n’y trouveront pas la révélation les autres jetez vous dessus.

3 titres à retenir : walking around the block ; The darkness comes;  stone hardly move…

samedi 1 septembre 2012

Meredith – debut EP




Meredith – debut EP
Autoprod
Sur leur petite phrase d’intro, le groupe se définit comme le fils de Dave Grohl et Shannon Wright, et cite aussi Fugazi et Trail Of Dead. Ce sont de grandes références mais, pour une fois (habituellement je n’adhère jamais aux phrases d’accroches), je dois avouer que le coté Fugazi se ressent pas mal, certes nettement moins énervé et parfois plus simple comme sur Ocean, premier vrai titre qui fait suite à l’intéressante intro sans chant. Le coté noise est bien présent, on le ressent sur Sister, titre plus dynamique dont les montés sont très plaisantes. En écoutant ce duo parisien, oui oui c’est un duo, je pense aussi à mes amis niortais de My Secretary. Dernier titre, Keep breathin et plus doux et tire son influence de Shannon Wright. Au final, même si  4 titres c’est court, mais cher à enregistrer je sais ( !), le groupe ravira les fans de noise underground, de petits groupes français qui, s’ils persévèrent, se feront une belle place au soleil. Meredith a je pense, de l’avenir. Cet EP est écoutable et téléchargeable gratuitement sur Bandcamp.

jeudi 2 août 2012

Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town



Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town
Beast Records – Kizmiaz Records
8.5/10
Difficile  exercice que de chroniquer cet album, la raison principale est que ce groupe joue un style qui sort de mon registre habituel mais que j’apprécie. Il est donc difficile d’émettre un avis en le comparant ou en tirant des références. Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow est une formation établie sur Rennes  et qui pratique ce que je pourrais interpréter comme un mélange de country, de folk et de rock aux accents punks. Tales from the wrong side of the town est leur troisième album. La pochette en digipack m’inspire tout de suite l’esprit Hellcat records avec son dessin noir et blanc ultra contrasté (de Jean Luc Navette), d’ailleurs après un bon nombre d’écoute je trouve que le groupe ne ferait pas pâle figure sur le catalogue du label de Tim Armstrong et que son style s’accorderait bien avec tous les différents spectres du rock qui s’y trouvent déjà.  « White Trash Love » le deuxième titre, qui fait suite a « SBLMDB », intro très country, nous permet de découvrir une voix bien connue : celle de Kévin de The Decline ! autre groupe Rennais qui a déjà sorti un excellent album (Broken Hymns For Beating Hearts) fin 2011. Cette voix s’accorde à merveille sur leur style de musique notamment sur l’excellent « it takes some time » très belle balade folk lente, triste et possédée. « White Trash Love » et autre « wasteland » nous permettent d’aborder une atmosphère digne du livre sans nom (une idée d’ailleurs pour la BO d’un éventuel film que M.Rodriguez voudrait bien faire). Le Slim Wild Boar s’est étoffé au fur et à mesure du temps et se compose notamment du Forsaken Shadow (guitare) et désormais le Skinny Kid à la batterie. Le trio brille musicalement et a cette capacité à poser des ambiances qui impressionnent notamment sur  « crown (over the hill) » l’un des tous meilleurs moments de l’opus. Une grande majorité des titres se veut plus folk rock rappelant parfois les projets solo de Chuck Ragan comme sur « frozen » ou ceux de Greg Graffin avec des titres plus folk country comme « white sea ». J’apprécie bien aussi « revenge song » un joli titre aux chœurs épatants mais « on the run » qui donne pourtant un peu de peps à l’album ne m’emballe pas trop.
C’est au final un bel album et une belle plongée dans une atmosphère sombre et unique. J’apprécie particulièrement les ballades que le groupe sait créer simples et touchantes. A découvrir.

3 titres à retenir : Crown (over the hill) ; It takes some time ; king for a lifetime, nothing for eternity.

Tony Sly

Tony Sly, chanteur de No Use For A Name, aussi engagé dans son projet solo (2 splits avec Joey Cape) est décédé hier à l'age de 42 ans.





Retour sur sa discographie :
Incognito - 1990 - New Red Archives

Don't miss the train - 1992 - Ne Red Archives
Daily Grind - 1993 -Fat Wreck Chords
! Leche con carne - 1995 - Fat Wreck Chords

Making friends - 1997 - Fat Wreck Chords
More Betterness - 1999 - Fat Wreck Chords
Live In A Dive - 2001 - Fat Wreck Chords

Hard rock bottom - 2002 - Fat Wreck Chords

Keep Them Confused - 2005 - Fat Wreck Chords
T
All the best songs - 2007 - Fat Wreck Chords
The feel good record of the year - 2008 - Fat Wreck Chords
Acoustic - Fat Wreck Chords


Acoustic volume two - 2012 - Fat Wreck Chords