dimanche 2 septembre 2012

Forest Pooky - Every Key Hole has an eye to be seen through




Forest Pooky - Every Key Hole has an eye to be seen through
Production 386
8.5/10
Pour ceux qui ne le connaissent pas, une rapide présentation du personnage s’impose. Forest est le petit frère de Motör Ed, Trint et Daff des Uncommonmenfrommars. Il a fait ses premières armes dans les Pookies qui ont sorti un album excellent, puis après dans Black Zombie Procession pour leur deuxième très très bon album, parallèlement il joue aussi dans les Sons Of Buddah avec son frère Ed, et il était encore il y a peu de temps dans Annita Babyface & the Tasty Poneys, qui ont sorti un album terrible il y a deux ans. Il joue maintenant dans le allstar band l’Opium du Peuple et dans son projet solo Forest Pookie. Mon avis est sans équivoque en ce qui concerne Forest, chaque album où il chante est superbe, j’en viens même à le placer dans mon top 5 des meilleurs chanteurs de punkrock toutes nationalités confondues. Écouter « The Key » d’Annita Babyface suffira à vous rallier à mon avis. La sortie d’un album solo, que je suppose, au moment de le découvrir, acoustique, est une véritable friandise pour mes oreilles.
Every Key Hole has an eye to be seen Through, premier album, est donc une ouverture vers le monde de Forest, on va donc y découvrir ses facettes, ses goûts, son monde intérieur. L’album est présenté en digipack avec une illustration en rapport avec le titre mais qui ne me plait qu’à moitié, peu importe. Le premier titre Deaf House se révèle court mais nous présente Forest seul face à sa guitare. Walking around the block, titre où apparait un backing band se montre énergique avec de superbes plans mélodiques. L’émotion est au rendez-vous avec Stones hardly move but they can always think about it où il arrive à nous emmener là où on l’attendait. Il est vrai que l’exercice de l’album solo n’est plus, désormais en 2012, une nouveauté : nombre de membres de groupes de punkrock l’ont déjà fait, souvent d’ailleurs avec réussite (Kevin Seconds, Chuck Ragan, Matt Skiba, Joey Cape, Nikola Sarcevic…). Forest Pookie arrive à la hauteur de ces pointures internationales. The Darkness Comes monte en intensité et est vraiment l’un des très bons moments de ce 13 titres. Petite reprise, qui n’en est pas une puisque c’est lui-même qui l’a composée, d’un morceau d’Annita Babyface : Our greatest times won’t disappear. Toujours un aussi beau titre et qui dans cette version met en avant le très beau texte. J’ai plus de mal cependant avec Broken Hands. Mais sur l’ensemble Forest réussit à sortir quelque chose de plaisant en intercalant des chansons plus rythmées et toniques au milieu de morceaux plus intenses ou intimistes. C’est d’ailleurs ce qui a manqué parfois à d’autres opus de ce style
Même si très rarement, Forest nous montre la puissance et l’étendue de sa voix (comme il a pu le faire dans ses groupes) il sait se montrer touchant et entrainant révélant totalement son talent de songwriter. Il sait composer de belles chansons et j’ai vraiment hâte de l’entendre à nouveau que ce soit seul ou avec l’un de ses groupes. Après ceux qui n’aiment pas ce style d’exercice n’y trouveront pas la révélation les autres jetez vous dessus.

3 titres à retenir : walking around the block ; The darkness comes;  stone hardly move…

samedi 1 septembre 2012

Meredith – debut EP




Meredith – debut EP
Autoprod
Sur leur petite phrase d’intro, le groupe se définit comme le fils de Dave Grohl et Shannon Wright, et cite aussi Fugazi et Trail Of Dead. Ce sont de grandes références mais, pour une fois (habituellement je n’adhère jamais aux phrases d’accroches), je dois avouer que le coté Fugazi se ressent pas mal, certes nettement moins énervé et parfois plus simple comme sur Ocean, premier vrai titre qui fait suite à l’intéressante intro sans chant. Le coté noise est bien présent, on le ressent sur Sister, titre plus dynamique dont les montés sont très plaisantes. En écoutant ce duo parisien, oui oui c’est un duo, je pense aussi à mes amis niortais de My Secretary. Dernier titre, Keep breathin et plus doux et tire son influence de Shannon Wright. Au final, même si  4 titres c’est court, mais cher à enregistrer je sais ( !), le groupe ravira les fans de noise underground, de petits groupes français qui, s’ils persévèrent, se feront une belle place au soleil. Meredith a je pense, de l’avenir. Cet EP est écoutable et téléchargeable gratuitement sur Bandcamp.

jeudi 2 août 2012

Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town



Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow – tales from the wrong side of the town
Beast Records – Kizmiaz Records
8.5/10
Difficile  exercice que de chroniquer cet album, la raison principale est que ce groupe joue un style qui sort de mon registre habituel mais que j’apprécie. Il est donc difficile d’émettre un avis en le comparant ou en tirant des références. Slim Wild Boar And His Forsaken Shadow est une formation établie sur Rennes  et qui pratique ce que je pourrais interpréter comme un mélange de country, de folk et de rock aux accents punks. Tales from the wrong side of the town est leur troisième album. La pochette en digipack m’inspire tout de suite l’esprit Hellcat records avec son dessin noir et blanc ultra contrasté (de Jean Luc Navette), d’ailleurs après un bon nombre d’écoute je trouve que le groupe ne ferait pas pâle figure sur le catalogue du label de Tim Armstrong et que son style s’accorderait bien avec tous les différents spectres du rock qui s’y trouvent déjà.  « White Trash Love » le deuxième titre, qui fait suite a « SBLMDB », intro très country, nous permet de découvrir une voix bien connue : celle de Kévin de The Decline ! autre groupe Rennais qui a déjà sorti un excellent album (Broken Hymns For Beating Hearts) fin 2011. Cette voix s’accorde à merveille sur leur style de musique notamment sur l’excellent « it takes some time » très belle balade folk lente, triste et possédée. « White Trash Love » et autre « wasteland » nous permettent d’aborder une atmosphère digne du livre sans nom (une idée d’ailleurs pour la BO d’un éventuel film que M.Rodriguez voudrait bien faire). Le Slim Wild Boar s’est étoffé au fur et à mesure du temps et se compose notamment du Forsaken Shadow (guitare) et désormais le Skinny Kid à la batterie. Le trio brille musicalement et a cette capacité à poser des ambiances qui impressionnent notamment sur  « crown (over the hill) » l’un des tous meilleurs moments de l’opus. Une grande majorité des titres se veut plus folk rock rappelant parfois les projets solo de Chuck Ragan comme sur « frozen » ou ceux de Greg Graffin avec des titres plus folk country comme « white sea ». J’apprécie bien aussi « revenge song » un joli titre aux chœurs épatants mais « on the run » qui donne pourtant un peu de peps à l’album ne m’emballe pas trop.
C’est au final un bel album et une belle plongée dans une atmosphère sombre et unique. J’apprécie particulièrement les ballades que le groupe sait créer simples et touchantes. A découvrir.

3 titres à retenir : Crown (over the hill) ; It takes some time ; king for a lifetime, nothing for eternity.

Tony Sly

Tony Sly, chanteur de No Use For A Name, aussi engagé dans son projet solo (2 splits avec Joey Cape) est décédé hier à l'age de 42 ans.





Retour sur sa discographie :
Incognito - 1990 - New Red Archives

Don't miss the train - 1992 - Ne Red Archives
Daily Grind - 1993 -Fat Wreck Chords
! Leche con carne - 1995 - Fat Wreck Chords

Making friends - 1997 - Fat Wreck Chords
More Betterness - 1999 - Fat Wreck Chords
Live In A Dive - 2001 - Fat Wreck Chords

Hard rock bottom - 2002 - Fat Wreck Chords

Keep Them Confused - 2005 - Fat Wreck Chords
T
All the best songs - 2007 - Fat Wreck Chords
The feel good record of the year - 2008 - Fat Wreck Chords
Acoustic - Fat Wreck Chords


Acoustic volume two - 2012 - Fat Wreck Chords










mardi 24 juillet 2012

Jérémie des Flying Donuts à t'il bon goût ?


Jérémie Dalstein est le chanteur et guitariste des illustres Flying Donuts, auteurs de trois albums aussi excellents et différents les uns des autres. Le groupe d’Epinal a aussi partagé deux splits avec des pointues hexagonales et européennes (Second Rate, Joystix) et sorti plusieurs EP. Le groupe est aussi le sujet du livre de Fabien Hein : Ma petite entreprise Punk. La vie du groupe et ses rouages y sont décortiqués et étudiés dans ce très instructif ouvrage.
Il est l’invité ce mois-ci de la rubrique A-t’il bon goût, histoire de connaitre un peu plus cet incontournable.



Ton album préféré ?
Assez éloigné de nos influences actuelles mais  incontestablement un disque qui m’a donné envie de faire de la musique, d’écrire des morceaux et de les faire sonner au mieux :  « you are freaking me out » de SAMIAM, 1997.
Je fais partie de la génération NIRVANA, bien sur j’adorais (et je kiffe toujours)  cette vague de groupes 90’s tout comme PEARL JAM, SOUNDGARDEN, BABY CHAOS ou autre THERAPY? Mais ce disque de SAMIAM a été ultra marquant pour moi. Il tourne encore dans ma platine régulièrement…

vendredi 20 juillet 2012

Poésie Zéro – L’album bleu



l'album bleu - 2012
bonne attitude - 2011

Poésie Zéro – L’album bleu
Poésie Zéro – Bonne attitude
7/10
J’ai découvert le nom de ce groupe il y a très peu de temps, c’était même lors du Super Tour lorsque son chanteur est venu pousser la chansonnette avec Santa Cruz sur scène. Il faut dire que Fikse, car il s’agit de lui, n’est pas non plus un inconnu. On le connait en tant que batteur de Maladroit mais aussi de Justin(e). Au-delà du nom plutôt bien choisi, ce qui caractérise le groupe c’est ce coté décalé avec des paroles dignes de Didier Super. Second degré à fond, Poésie Zéro ne peut laisser indifférent.
M’étant procuré deux albums en même temps je vais essayer de les chroniquer ensemble, sachant qu’ils se ressemblent beaucoup et qu’il n’y a pas d’évolution frappante entre les deux malgré leur année d’écart. Tout d’abord j’adore le nom du nouvel album : l’album bleu. La pochette est verte. Ce décalage annonce tout de suite la couleur !... « Constamment sous C » provocateur, à l’image du groupe, entame de façon énergique ce dernier opus, il me rappelle d’ailleurs le morceau de Justin(e) du split avec Santa Cruz : « gosses de riches sous coke ». Les ressemblances c’est aussi le credo des parisiens, certains vont hésiter entre clin d’œil et plagiat, avec le CV des membres du groupe je parlerai plutôt d’hommage notamment à NoFX ou Guerilla Poubelle (« barricade rebelle »). L’hommage est encore plus prononcé sur « dans le souterrain » sur l’album bonne attitude qui est une version francisée du titre de Sick Of It All. Idem sur l’album bleu, il y a une version punk d’une chanson de Tryo (« la oï de nos campagnes »). C’est amusant à écouter. Sur pas mal de titres on retrouve des riffs de NoFX, empruntés à Dinosaurs will die, Linoleum ou encore Eddie Bruce & Paul. Arrêtons-nous un peu sur les thèmes abordés, la presse spécialisée (« Rock One » et « My Rock ») en prend un peu dans la gueule et c’est ma foi mérité, la pub mal placée et difficile à interpréter (« coca cola »), les chansons courtes décalées (« hip hop » et « wow »), les chansons démagos faciles (« policier » et « boulot ») et la provoc directe (« va niquer ta mère », « non ce n’est pas le fait » chanson très proche d’ailleurs de Didier Super ). J’aime beaucoup aussi « américain », rythmé et énergique.
Ces deux albums sont dynamiques et surtout très funs par contre leur écoute mérite de maîtriser totalement le second degré, voire plus. Musicalement c’est vraiment très bon et très bien fait, façon école américaine. Ma préférence va cependant pour Bonne Attitude, plus homogène. L’Album Bleu, quant à lui, est à prix dérisoire sur bandcamp (2€).

 

dimanche 15 juillet 2012

Foolish - vidéo

Petite vidéo de présentation de la tournée européenne de Foolish qui a lieu cet été :