jeudi 29 décembre 2011

Ultra Panda



Ultra Panda
Chanmax – les disques du hangar 221
Nouveau trio formé d'anciens membres de Weeping Minds Of Silence, Free for all et Bananas At The Audience, Ultra Panda, dont le nom rappellera aux fontenaysiens les feux Fat Panda, impose une identité rapidement reconnaissable avec seulement chant + basse + batterie. Autant dire que la rythmique de la basse prend souvent le dessus et si l'on se souvient de Free For All la section rythmique déjà tenue par les deux compères était déjà très bonne. On lorgne donc vers un rock'n'roll, notamment sur le premier titre « panda manifesto » fortement teinté de noise. Seulement 6 titres, c'est certes court mais prometteur pour la suite et surtout pour les concerts à venir. On notera tout de même au passage que c'est Fred Norguet, la légende, qui a mixé et masterisé cet EP, l'enregistrement ayant été effectué par le non moins légendaire Fred Gramage accompagné d'Alexis Berthelot.

Dead Pop Club / Cooper - split



Dead Pop Club / Cooper
Kicking Rds - Buzz Off
Split 45 tours intéressant avec d’une part nos parisiens chéris emmenés par leur charismatique chanteur Olivier qui sont dans la place depuis pas loin de 14 ans et de l’autre les hollandais de Cooper présents eux depuis 20 ans et que j’avais découvert par le biais d’un split avec un autre groupe français : Shaggy Hound.
Deux groupes aux styles assez proches, qui apprécient les mélodies. Les bataves posent un premier inédit « lay your armour down » correct mais pas détonnant,  leur second morceau est une reprise de DPC : « numbers ». Bien réinterprété, notamment ce petit passage à la guitare vers la fin plutôt original. Les parisiens quant à eux, pour leur inédit, ont choisi un « Long John Daly » dans la veine de ce qu’ils savent faire : punkrock mixé power pop de très bonne facture. Reprise ensuite de Cooper avec « OTO Hand », bien joué et la voix d’Olivier est plus efficace je trouve que celle de René ce qui apporte un plus évident. C’est donc un bon petit split avec une jolie cover sur lequel j’ai plus apprécié Dead Pop Club que Cooper mais c’était de toutes façons déjà mon avis général sur leurs derniers albums respectifs.

vendredi 2 décembre 2011

Interview - Justin(e)




Interview avec les nantais de Justin(e) quelques semaines après la sortie de leur troisième et magnifique album : Treillières Uber Alles.



La pochette de Treillières über alles est un hommage aux albums paninis, au foot de campagne mais aussi à un titre des Dead Kennedys c'est bien ça ?
Fab : T'as tout compris ! Par album panini, on veut faire écho de cette époque, un peu de nostalgie et d'hommage à nos tendres grands frères.
Alex : c’était également l’occasion de pondre une pochette bien dégueulasse, comme on les aime !

Vous avez retrouvé tous vos anciens copains du foot pour qu'ils puissent apparaitre sur la pochette ?
Fab : C'est une photo d'époque (89!) On connaît la plupart des gosses, mais on s'est pas fait chier à demander une autorisation. L'album est même pas distribué, y' a que 1500 copies pour l'instant, on devrait pas avoir de problèmes.
Alex : C’est l’équipe de nos grands frères à Olivier et moi. Ils jouaient super bien, collectif et tout. Ils ont fait un très beau parcours en Gambardella une fois arrivé en moins de 17 ans. Ce sont ces mêmes joueurs qui, devenus de jeunes adultes, ont largement participé à faire monté l’équipe première de Treillières en promotion d’honneur sous la direction de Carlos Roig et gagné plusieurs fois le tournoi de foot en salle de Treillières. Ils étaient le « Club boy d’Augias ». Grande époque.
Fikce: j'ai jamais eu de copains de foot, je faisais du rink-hockey au NARH. J'ai arrête en Cadet 1, suite à des luxations d'épaules réalisées en skateboard.
 
Je vous ai vu sur la dernière date du Super Tour à Angers, ce fut un très bon concert où l'on a pu découvrir une grosse amitié et une super ambiance entre les 3 groupes. Comment s'est donc déroulée cette tournée ? Y a t'il d'autres projets communs de prévus ?
Fab:La tournée était très agréable, c'est à chaque fois différent (par rapport à diego pallavas, dolores riposte ou Black sheep avec qui on a déjà tourné). La y'avait différents types de punk rock, différentes générations niveau échange humain c'était super touchant, entre les kids de W4P et les gars un peu plus vieux de Santa. Je suis tombé amoureux de tous ces gars. On a un projet en cour avec Santa Cruz, ça va pas tarder à tomber.
Alex : j’ai une photo des Santa Cruz chez moi devant laquelle je me prosterne tous les soirs avant d’aller me coucher. Guillaume, Erwan et Etienne le père, le fils et le saint esprit. Ils ont compris beaucoup de choses.
Fikce: C'était vraiment agréable de tourner à trois groupes pendant 10 jours, ça permet d'apprendre à connaître tout ce petit monde mieux qu'on n'aurait jamais pu. Ça fait un peu colonie de vacances, avec des concerts tous les soirs. Et puis le fait que les membres des groupes viennent jouer pendant les concerts des autres était cool, chanter Steppin Stone et Heart Attack Man avec Santa Cruz, c'était fun.
Alex au chant

Cet album a été réalisé en autoprod et est distribué par Guerilla asso, Can I Say et des ciseaux et une Photocopieuse. Je ne suis pas trop au courant de ce qui est arrivé à Crash Disques, le label s'est arrêté ?
Fab : Crash Disques ne s'est pas arrêté, mais vu leur visibilité et leurs initiatives niveau promotion, au niveau des ventes, ça va pas changer grand chose pour nous. On vendait presque rien dans les bacs. Ce coup ci l'avantage, c'est qu'on récupère réellement tout ce qu'on a investi dans la production, c'est vraiment génial pour nous. Crash Disques nous a bien aidé, mais maintenant c'est mieux pour nous comme ça. On a tout produit nous même, le pressage et le studio, Till a juste acheté 400 copies (sur 1500) à prix coûtant, et a financé le pressage vinyle avec Guillaume de Can i Say ?. Les Wank on manufacturé le CD bonus.
Alex : J’ai une photo du Label Crash Disques chez moi devant laquelle je me prosterne tous les matins avant d’aller travailler. Marsu c’est un peu Boudha, Il est sage et possède un savoir immense en histoire-géographie.


Des ciseaux et une photocopieuse est un label monté par les Wank 4 Peace je crois, il rend aussi hommage à l'un de vos titres, c'est ça non ?
Fab :C'est bien ça, ça collait parfaitement à leur mode de fonctionnement, à savoir découpage de carton et imprimerie en sérigraphie.

Dans accident n°7, un des thèmes récurrent est le foot (JC Suaudeau, Waddle, Vairelles...) sur ce Treillières über Alles la pochette annonce la couleur, par contre pas vraiment d'allusion au ballon dans les chanson hormis Tosquelles (1912-1994), le mondial 2010 ne vous a pas inspiré ?
Fab : j'imagine qu'Alex ne veut pas faire 2 fois la même chose
Alex : Pendant le Mondial 2010, je suis tombé amoureux de Julie. On a regardé la finale ensemble, très intéressé par la stratégie de démolition Hollandaise. C’est précisément cette finale qui nous a donné envie de faire un enfant.

Les textes de ce nouvel album sont beaux, bien écrits mais parfois obscures. Alex ne déconne plus du tout !! L'inspiration lui vient de livres, de documentaires ?

Fab:C'est comme ça qu'Alex fonctionne, il lit des bouquins qui l'interpelle et en fait des textes. Ce coup ci il a tenté d'être plus direct, plus frontal, je trouve ça cool.
Olivier à la guitare
Alex : Et ta sœur, elle est obscure ta sœur ?Depuis notre interview suite à Accident n°7, vous avez changé de batteur, pour quelles raisons au départ et quel est l'apport de Fikce ?
Fab : Djé a eu son compte, mais il reste très proche de nous. Je crois qu'il ne comprenait pas trop cette approche anti-succès, ou du moins ce manque d'initiative pour se mettre en avant, et aussi, comme tout le monde, il s'est demandé quoi faire de sa vie, il est parti 1 an en Angleterre, et avait eu sa dose d'alcool et de déconne. Djé reste un de de mes meilleurs potes. Fx apporte sont regard non biaisé par la musique punkrock puisqu'il n'en écoutait pas, il apporte aussi en tournée un peu de sagesse puisqu’il ne boit pas. Sa mémoire et son implication dans la composition sont aussi nickel.
Fikce en intervention au chant avec Santa Cruz
 Alex : ouéVous avez désormais une section rythmique détonante, des morceaux, comme "Porcelaine" par exemple, sont très forts techniquement. Je trouve que le groupe a énormément progressé depuis ses débuts dans tous les domaines d'ailleurs (musique et texte). Votre avis ?
Fab : Ça fait plaisir. On a commencé y'a 10 ans, et j'imagine que notre bagage technique grossi avec le temps. J’espère que ce n'est pas au détriment de l’efficacité et de la musicalité. Avec un morceau comme Tosquelles, j'ai enfin le bonheur d'avoir ma vrai copie de NOFX dans Justin(e).
Fikce: pour avoir intégré Justin(e) en cours de route, je suis assez d'accord avec toi sur la progression technique, mais je suis très content aussi que ça ne soit jamais devenu une fin en soi ni une démonstration, j'ai toujours aimé l’efficacité mélodique du groupe et sa simplicité apparente. Concernant les textes, je trouve qu'Alex teste des choses et ne se contente pas d'utiliser les mêmes recettes, c'est parfois étonnant, mais souvent très percutant.
Alex : oué

Dans le premier titre Treillières über alles, vous dîtes que vous êtes 2 sur 4 à vivre à coté de Nantes, j'ai cru comprendre que les deux autres étaient sur Paris. Cela doit être compliqué pour les répètes...

Fab : C'est très difficile à vivre pour moi, mais je crois qu'on s'en est bien tiré. Mais on a du s’arrêter de jouer 1 an pour pouvoir faire les répète nécessaires, chez moi, 3 rue de Dons. Je me dis qu'on pourrait être mille fois meilleurs si on répétait toutes les semaines, que les concerts seraient mille fois plus impressionnants. Mais peut être que ça dénaturerait Justin(e), la grande branleuse.
Fikce: ça me chagrine un peu aussi, surtout que je jouais beaucoup de batterie avant de partir à Paris et que désormais je suis presque contraint à ne pouvoir en jouer qu'en concert avec Justin(e). C'est très frustrant effectivement de ne pas pouvoir répéter quand on veut, de devoir s'organiser en planifiant les répètes presque un an à l'avance comme ce que l'on a du faire pour la composition de TÜA, mais bon...

Alex : oué

Franciser les titres de Santa Cruz sur vos vinyles est original, est-ce une chose qui va perdurer ou allez vous attaquer un autre groupe de potes ?
Fab:On l'a aussi fait pour Myciaa. Mais oui ça va perdurer. C'est notre plaisir, à faire ou en concert, c'est vraiment génial.

Alex : oué

Vous êtes liés avec les Guerilla Poubelle (labels, styles...) cependant je suis surpris que vous n'ayez jamais fait de featurings ensemble ou de splits. Il y a une raison ?
Fab:Alex à écrit pour Till et chanté avec lui le morceaux « Dans la Diagonale » sur leur 2éme album et on a fait le split avec Guerilla/Dolores hommage aux Zabriskie Point. Tu n'as pas bien fait tes devoirs ;)

Alex : oué

Il y a cette histoire de chansons croisées "l'équipe C" et "l'équipe Z", un battle musical punkrock sur le foot c'est envisageable ?
Fab : Mr Pierre, notre booker belge me l'a proposé, on va voir si on a le temps !

Alex : oué

fin de concert, fin de tournée...


plus d'infos sur :

jeudi 24 novembre 2011

H2O - Don’t forget your roots



H2O - Don’t forget your roots
Bridge 9
6/10
Bon je vais me répéter mais c’est parce que H2O l’a bien préparé cet album en sortant 3 eps auparavant et dealant ainsi 6 morceaux sur 15 et 3 inédits. Don’t forget your roots est comme vous le savez un album de reprises. H2O tient à son image et tient à faire savoir qu’ils ne viennent pas de nulle part, qu’ils ont une crédibilité et sont potes avec tout le gratin musical qu’il soit HxC ou punk. La tracklist mixe donc un peu toutes les influences des New Yorkais : des Descendents à Sick Of It All, des Clash aux Mighty Mighty Bosstones. A de rares exceptions près H2O joue les titres de la même façon (excepté pour les Mighty justement mais on s’en doutait un peu…), pas de grande réinterprétation donc, on se cale trop souvent sur l’original. Je suis  surpris au passage de ne pas retrouver Bad Religion ou Hatebreed. Reste que les morceaux sont de qualité, mention spéciale au Pride de Madball et Friends like You de Sick Of It All, par contre le Get The Time des Descendents est très loin d’arriver à la cheville de l’original.
D’autres se sont essayés à cet exercice dans quasiment le même registre : Ensign ou Hatebreed. C’est clair que c’est sympa sur les premières écoutes de voir les différences mais pour ma part je m’en lasse vite surtout lorsqu’on a l’impression qu’il n’y a que le chanteur qui change. Je noterai au passage la très jolie pochettes à l’image des 3 autres qui ont précédé, toutes aussi réussies. C’est d’ailleurs de bonne augure parce qu’il faut avouer que l’artwork chez H2O n’a jamais été  percutant. Vivement un véritable album de compos avec encore les potes en featurings pour cette fois-ci s’en prendre vraiment plein la face !

Au passage la tracklist : 
1. Bad Brains – Attitude
2. 7 Seconds – Satyagraha
3. Madball – Pride
4. Descendents – Get The Time
5. Embrace – Said Gun
6. Ramones – I Wanna Live
7. Gorilla Biscuits – Cats and Dogs
8. Mighty Mighty Bosstones – Someday I Suppose
9. Rancid – Journey to the End
10. Dag Nasty – Safe
11. Social Distortion – Sick Boy
12. Sick Of It All – Friends Like You
13. The Clash – Train in Vain
14. Verbal Assault – Scarred
15. Warzone – Don’t Forget The Struggle, Don’t Forget The Streets

et les morceaux inédits sortis sur les EPs
Hard Times des Cro-mags
Beverly Hills de Circle Jerks
Understand de Government Issue

jeudi 17 novembre 2011

Interview - François Bégaudeau


Extrait de l'interview avec François Bégaudeau, ancien chanteur des Zabriskie Point, écrivain de renom, chroniqueur et aussi  acteur. 

François Bégaudeau (je vous dispense du crédit photo...)


Es-tu toujours intéressé par le style de musique que tu pratiquais avec les Zabriskie Point ?
Plus qu’intéressé. C’est définitivement mon port. Les groupes et morceaux que j’aimais il y a quinze ans me font exactement le même effet. Je pense même que je prends toujours mieux la mesure de l’immensité de ce fait esthétique : le rock, le punk-rock.

Être sur scène, le rapport direct avec le public, est-ce quelque-chose qui te manque ?
Le manque est un sentiment que je connais peu. Une chose a lieu et puis elle prend fin, remplacée par d’autres. L’important est de garder un bon niveau d’intensité dans sa vie. Là-dessus ça va à peu près. Maintenant c’est sûr qu’il sera compliqué de retrouver l’intensité des concerts, ou le bonheur plein de finaliser un morceau en studio.

Quel regard portes-tu sur les jeunes groupes qui revendiquent l'influence des Zabriskie ? Je pense aux Guerilla Poubelle, Dolorès Risposte, Justin(e)...
Je suis Justine et les Guerilla avec admiration. Le dernier Justine est énorme.

Il y a un groupe que je trouve proche de ton registre : les Justin(e). Ils sont de Nantes, jouent du punk, sont fans de foot, aiment le FCN et Jean Claude Suaudeau et leurs textes sont plutôt bien pensés et écrits. Les connais-tu et que penses-tu de ce qu'ils font ?
Je connais Alex, qui est venu au punk par les Zab, et qui maintenant n’a plus besoin d’eux (quel charisme). On a évidemment pas mal de points communs, y compris une certaine fibre libertaire.

L'idée de remonter les Zabriskie Point vous est-elle déjà venue ? T'as-t-on proposé de venir faire un featuring sur un album ?
Remonter les Zab, no way. On a une dignité.
Featuring, non, jamais.

François au micro des Zabriskie Point


Qu'écoutes tu actuellement comme groupes ou chanteurs ?

Le dernier Justine… Le dernier Orelsan, même si je n’aime pas son versant pompeux (mais quel chroniqueur..). Depuis que je sais qu’ils se séparent, je réécoute tout Supergrass, et notamment leur chef-d’œuvre, I should Coco. Et puis plein d’autres choses (voir la « playlist » sur le site bégaudeau.info)



Quel regard portes-tu sur les albums des Zabriskie Point

Lucide, je crois. Des choses que je trouve mal branlées, un peu trop rock français, et puis d’autres que je trouve excellentes. Je dis les choses comme je les pense parce que seul le juste m’intéresse : on a écrit au moins deux des vingt meilleures chansons du rock français : Je suis une machine et L’art et le cochon. En matière de punk-rock français, je nous place en position 4 (la place du con, no médaille) derrière les Wampas, les PKRK, les Femmes.



François au micro des Zabriskie Point
J'ai toujours trouvé que la scène punkrock  française était coupée en deux dans les années 90 et 2000. D'un coté les "francophones" avec vous, les wampas, les sales majestés... aux influences que l'on ressentait plus venir de la scène alternative (Shériffs, Bérus...) et de l'autres les "anglophones" avec les Burning Heads, Seven Hate, Dead End, Greedy Guts... avec des influences outre atlantiques et une rythmique plus rapide. Je trouvais donc que cette scène coupée en deux ne se mélangeait pas, tout du moins en concert. ou c'était très rare (j'ai du voir une fois les Sales Majestés avec les Uncommonmenfrommars).  Y avait il un soucis entre vous ?
Tu as une bonne intuition. Je pense que ce sont deux généalogies très différentes. Le truc c'est que nous on ne se sentait pas concernés, vu qu'on ne se sentait pas vraiment proches des deux courants. Notre base arrière à nous c'était le punk anglais originel... Mais tant qu'à choisir, on se serait plutôt reconnu dans la branche "anglophone", celle qu'on appelait aussi "hardcore mélodique". Tous les groupes que tu cites, on les écoutait beaucoup plus qu'on écoutait de l'alternatif (le seul groupe vraiment fondateur pour nous de l'époque alterno c'est
les wampas, mais ils sont tellement à part). Le groupe sur lequel on s'entendait tous c'était NOFX, et puis on était fans de Minor threat aussi. Je pense qu'à partir de Des hommes nouveaux nos chansons portent la trace de ce genre d'influences (voir What is my punk, sur Paul).

Les groupes se mélangeaient plus sur label, par exemple Dialektik faisait se cotoyer les Zabriskie avec Dead End, Nra, PKRK, Condkoi... J'ai l'impression que ça pouvait se faire que le public était quasiment le même mais que les groupes ne s'aimaient pas vraiment. Juste une idée fausse ?
On était très potes avec les Dead End. NRA on n'a juste jamais eu l'occase de les croiser, mais on aurait sympathisé c'est sûr. Les seuls avec qui on avait toujours du mal c'était les groupes "anarcho-punks" très sérieux. Sauf nos potes d'Heyoka.
De toute façon je tiens à dire une chose, c'est que la fraternité inter-groupes on s'en branlait. On a jamais beaucoup aimé la satisfaction du milieu à être dans l'entre-soi. Nous on s'amusait bien déjà à 7, et ceux qui avaient envie de s'amuser avec nous
étaient les bienvenus, et voilà.

Actuellement je trouve que ça a changé avec le meilleur exemple possible les Guerilla Poubelle qui mixent à la perfection leurs influences américaines avec les françaises. En tant que fan de NoFX et personnage important de la scène française, les Guerilla doivent pleinement te combler ?
Oui, tu as tout dit. Mais j'en dirais autant de Justine. Pour ça j'aime beaucoup l'habillage du dernier album : Treillières est mis en avant, évidemment pas par chauvinisme, mais pour rappeler juste ça : qu'on est de là, des ploucs français, et que ça nous constitue. Et que la musique devra ressembler à notre double nationalité franco-américaine.

La suite dans le fanzine dont la sortie est prévue pour janvier 2012.

mercredi 9 novembre 2011

Roger Miret and The Disasters – gotta get up now



Roger Miret and The Disasters – gotta get up now
People Like You records
8.5/10
Légende vivante du hardcore New Yorkais avec Agnostic Front, Roger Miret, en parallèle, se fait aussi plaisir au sein de son deuxième groupe : Roger Miret & the Disasters. Ce groupe n'est pas nouveau et pour les lecteurs assidus on avait pu retrouver une interview dans ces pages il y a près de dix ans. Ce qui est plus surprenant c'est que le groupe tourne toujours et sort toujours des albums, c'est d'ailleurs leur quatrième.
Toujours dans le registre street punk, Roger impose son style vocal très personnel sur des titres percutants et incisifs. « we're gonna find a way » ou « stand up and fight » sont très représentatifs de cet album : courts, rapides mais terriblement efficaces. Le premier cité est d'ailleurs un hit en puissance. Mention spéciale aussi au titre qui donne son nom à l'album : « Gotta Get Up Now », très Clash dans l'esprit, un morceau punkrock qui se mute en reggae efficace comme on l'aime lorsqu'un bon groupe le pratique. On tend à se rapprocher de la Oï notamment sur des morceaux comme sur « city soldiers ».
Bref sur album c'est bon et ça défoule parce que c'est terriblement simple et basique et c'est ce qui fait que c'est bon : on va droit au cœur du style là où c'est le meilleur et un vieux routier comme l'est Roger Miret le maîtrise parfaitement. Sur scène ça doit tout simplement être excellent. Bravo.