lundi 16 mai 2011

Atlas Losing Grip – state of unrest



Atlas Losing Grip – state of unrest
Black Star Foundation
6.5/10
Pour appréhender Atlas Losing Grip il faut rapidement regarder en arrière sur le parcours de leur frontman : Rodrigo Alfaro. Rodrigo est l'ancien leader d'Enemy Alliance, d'Intensity et des Satanic Surfers, c'est surtout dans ce dernier groupe que l'on garde le meilleur souvenir de lui. Batteur (2ers EPs), puis batteur-chanteur il a su imposer aux Satanic une section rythmique extraordinaire qui a fait la renommée du groupe notamment sur les 3 premiers (excellents) albums, le groupe s'est ensuite peu à peu assagi Rodrigo se concentrant sur le chant puis à la fin retournant uniquement aux fûts pour laisser le micro au chanteur d'Adhesive. Retour au premier rang avec ALG où il chante et il est clair que poser un avis sur le groupe sans le comparer aux Satanic est compliqué. « Logic » et « bitter blood »commencent plutôt bien l'album et rappellent l'époque de Fragments and fractions, c'est certes rythmé et énergique mais il manque une forte touche d'originalité, pire au bout de quelques titres l'oreille n'accroche plus vraiment et les chansons tournent en fond sonore. « differents hearts differents minds » tente bien de réagir mais c'est de courte durée. Force est de constater qu'Atlas Losing Grip ne se démarque pas de tout ce qui a pu être produit et l'intérêt premier reste vraiment la voix de Rodrigo et les souvenirs qui vont avec.

mercredi 11 mai 2011

Memories Of A Dead Man – Maze



Memories Of A Dead Man – Maze
Anticraft ; m&music ; believe ; code 7
8.5/10
Memories of a Dead Man n'est pas un nom inconnu pour tous les lecteurs des Rêveries (interview n°19) et ceux qui ont pu écouter les compiles (#2 : summer 007, #4 : battle of the trappists). Gros son, mélodies affûtées, chant grave et lourd, tel était le groupe avant un changement de line up majeur : Pierre le chanteur et Will un de deux guitaristes sont partis laissant pour le moment le groupe en trio. Loin de jeter l'éponge le groupe a su rebondir et sortir ce EP concept. On parle de concept car le groupe a fait appel à différents chanteurs. D'un point de vue purement musical les parisiens restent dans le même registre à savoir un mélange d'émocore façon Underoath et de métal ambiant façon Cult Of Luna. 5 morceaux et 4 chanteurs différents. Mention spéciale au tout premier morceau « Spoken Yet Never Heard » qui permet une parfaite continuité avec le précédent album Beyond The Legend, la voix du chanteur de Rosetta se rapprochant de celle de Pierre, le groupe derrière arrive parfaitement à mixer mélodies et puissance. J'aime particulièrement le 3ème titre « the other way around » chanté par Yann de Klone qui vient apporter son style plus pop mais terriblement efficace, son timbre m'a surpris et me rappelle un chanteur masqué d'un groupe de pseudo trash métal, cette chanson me donne vraiment envie de découvrir Klone. Ce morceau est aussi vraiment décalé par rapport à la puissance brute et sombre des autres. Le chanteur d'Aqme vient pousser aussi la chansonnette sur « commotion » très bon titre violent et rythmé qui fait preuve d'une interlude mélodique du plus bel effet, je ne me rappelais pas le chant sur Aqme aussi animal , il faut croire que MOADM l'a poussé à se lâcher. C'est donc seulement un EP mais il permet de prouver que le groupe est toujours aussi doué et surtout vivant. Le son n'a pas changé il est toujours aussi puissant et confirme ce que l'on savait dès le début : on a à faire à un futur poids lourd. Titre après titre, il nous le prouve.

vendredi 29 avril 2011

Subcity Stories – behind the memory tree



Subcity Stories – behind the memory tree
Not A Pub
6.5/10
En découvrant le split avec Pegazio, j'avais vraiment envie d'entendre les deux groupes sur un album complet. Chose à moitié faîte donc avec les Subcity Stories de Pau, cela donnera certainement des idées à leurs camarades. On lit un peu partout des références à At The Drive In pour le groupe mais je persisterai en disant que pour moi le chant et la tonalité de la voix me rappellent vraiment Chris Higdon le chanteur d'Elliott (« imaginary complex »). Les Pallois sont plus énervés que ces derniers et les titres montent souvent en intensité pour vraiment exploser comme sur « a new shape » qui me rappelle plus Sparta qu'ATDI. On sent quand même pas mal d'influences et je reparlerai aussi de Sunny Day Real Estate qui explorait aussi pas mal les mélodies à l'instar du trio français qui semble apprécier les longues lignes mélodiques comme sur « curtiss » par exemple ou sur begins like a crash » sans chant. 10 titres au final, le tout bien choyé dans un digipack à la pochette quelque peu mystérieuse, et sorti sur Not A Pub, leur propre label. C'est en tout cas un bon début et un groupe à suivre de près.
www.myspace.com/subcitystories

mercredi 27 avril 2011

The Elektrocution – Trouble magnet



The Elektrocution – Trouble magnet
Pyromane records
8.5/10
La chronique est très tardive par rapport à la sortie de l'album et surtout la réception de celui-ci. Désolé !
Cinquième production de chez Pyromane après les très bons Tockyo Sex Destruction et autres Stetson !, The Elektrocution que l'on avait découvert en 2006 grâce à Open Heart Surgery sur le label mythique français : Overcome Records revient pour notre plus grand plaisir. Le précédent était un album de rock'n'roll garage pur et dur et je dois avouer que je les croyais splittés depuis, donc grosse surprise en les voyant sur le nouveau label de Patrick Foulhoux (journaliste dans tous les magasines rock et ancien boss de Spliff records). Toujours rock'n'roll, les rouennais ont la flamme bien présente mais sur ce deuxième album ils font preuve de plus de finesse et de subtilité. Trouble Magnet et sa pochette qui me fait penser à un mélange d'Irréversible et Orange Mécanique regorge de petites pépites extraordinaires comme « everything I touch I break » ou « sweet caroline » qui pourraient figurer sur n'importe quel album de The (international) Noise Conspiracy. A noter au passage qu'il a été enregistré par leurs potes de Tahiti 80 et peut être cela vient-il de là mais la mélodie est l'élément en plus et qui fait vraiment la différence par rapport au tout premier. "Out of breath", "Biting the dust" et "Rise to the sun" explosent aussi la fin de l'écoute et toute cette homogénéité fait que cet album est vraiment très bon, reste maintenant à tourner aux quatre coins de la france et le diffuser massivement car il le mérite.

lundi 4 avril 2011

Madjive – ready-made rock


Madjive – ready-made rock
Maximise Records
7/10
Avec un nom rappelant le surprenant groupe suédois de fusion de la grande époque Burning heart, Madjive débarque de Besançon pour nous sortir un album de Rock'n'roll garage plutôt sympathique. Bon c'est clair que depuis quelques années les groupes jouant ce style se sont pas mal multipliés mais Madjive apporte un peu de groove et me fait penser notamment à The Elektrocution (surtout leur deuxième et dernier album en date). 12 titres pour ce premier essai qui commence avec « heal it » vif avec une voix bien lancée et un groove très présent. Mention spéciale à mon titre préféré « on every stage off » entraînant et bien écrit. Certains titres me glissent un peu dessus je pense à « hey point » trop dispersé ou « justin sermon » un peu flippant sur l'intro. La fin de l'album repart  grâce notamment à « you error ».
C'est un bon début pour ce jeune groupe qui semble être apparemment un side-project, je pense que ça doit valoir encore plus le coup sur scène où ce genre de musique est vraiment encore plus expressive.

Rival Schools -pedals


 
Rival Schools -pedals
8/10
Années 2000, une vague de groupes se met à jouer un punkrock très mélodique avec beaucoup d'émotions dans la musique, le chant et les textes. De très bons groupes et albums sont sortis : the Get Up Kids, Jimmy Eat World, Dashboard Confessional... Rival Schools était l'un d'entre eux en ayant sorti leur premier et unique album « United By Fate » reprenant ainsi le nom d'un jeu vidéo. Même formule que les groupes précédents mais un caractère plus indé et moins larmoyant. Le passé des membres du groupe y étant peut être pour quelque chose sachant qu'ils étaient auparavant dans Quicksand, Gorilla Biscuits, Youth Of Today et autres CIV. Après une tentative avortée d'un second album en 2003 le groupe a splitté. Alors que les Get Up Kids tentent de faire un retour j'étais à mille lieues de penser que Rival Schools allait faire de même et pourtant entre diverses participations exceptionnelles à quelques festivals (tout comme les Rage, Refused ou Hot Water Music...) Pedals, titre de ce second album, arrive quand même. J'avais un peu peur que le groupe se ramasse sur cet album de reformation comme tant d'autres ont pu le faire avant mais non on est pile poil dans la lignée d'United by fate, le combo reprend les choses là où elles les avaient laissées 10 ans auparavant, sans fioritures sans excès, sans ajouts excessifs. Rivals Schools enchaîne les très bons morceaux « Wring it out », « 69 guns » ou « A parts by B actors » doux et beau en point d'orgue de l'album. Je passe rapidement sur « choose your own adventure » trop popeux et dont les riffs ne m'accrochent pas vraiment. Force est de constater que le groupe de Walter Schreifels n'a rien perdu de sa superbe et même si au final il se retrouve moins prenant et percutant que le précédent il se révèle un très bon album.

jeudi 24 mars 2011

Rise Against - endgame



Rise Against - endgame
4.5/10
A son apogée avec Revolutions per minute sorti en 2003 sur Fat Wreck, Rise Against est rentré dans le rang depuis et n'a jamais vraiment confirmé son statut de groupe sur lequel il faut compter. Endgame n'est pas en soit un mauvais album, il est juste banal et limite décevant lorsque l'on a pu goûter au potentiel du groupe. Tout partait pourtant bien avec Archtitects et help is on the way, incisifs et inspirés. La voix de Tim McIlrath est toujours aussi plaisante et la façon de placer son chant aussi intéressante mais les compos derrière ne suivent plus vraiment, trop mélos make it stop par exemple et ses chœurs affreux. Quelques morceaux tentent de sortir du lot mais il ne faut pas se le cacher on est loin d'atteindre la qualité de titres comme Broken English, Like the Angel ou Give It All. Rise Against n'échappe pas hélas à une destinée de groupes trop souvent rencontrée ces derniers temps (Antiflag, Against Me!...) en quittant l'indé pour les majors certains en plus de leur crédibilité perdent aussi leur inspiration. Dommage.