vendredi 29 avril 2011

Subcity Stories – behind the memory tree



Subcity Stories – behind the memory tree
Not A Pub
6.5/10
En découvrant le split avec Pegazio, j'avais vraiment envie d'entendre les deux groupes sur un album complet. Chose à moitié faîte donc avec les Subcity Stories de Pau, cela donnera certainement des idées à leurs camarades. On lit un peu partout des références à At The Drive In pour le groupe mais je persisterai en disant que pour moi le chant et la tonalité de la voix me rappellent vraiment Chris Higdon le chanteur d'Elliott (« imaginary complex »). Les Pallois sont plus énervés que ces derniers et les titres montent souvent en intensité pour vraiment exploser comme sur « a new shape » qui me rappelle plus Sparta qu'ATDI. On sent quand même pas mal d'influences et je reparlerai aussi de Sunny Day Real Estate qui explorait aussi pas mal les mélodies à l'instar du trio français qui semble apprécier les longues lignes mélodiques comme sur « curtiss » par exemple ou sur begins like a crash » sans chant. 10 titres au final, le tout bien choyé dans un digipack à la pochette quelque peu mystérieuse, et sorti sur Not A Pub, leur propre label. C'est en tout cas un bon début et un groupe à suivre de près.
www.myspace.com/subcitystories

mercredi 27 avril 2011

The Elektrocution – Trouble magnet



The Elektrocution – Trouble magnet
Pyromane records
8.5/10
La chronique est très tardive par rapport à la sortie de l'album et surtout la réception de celui-ci. Désolé !
Cinquième production de chez Pyromane après les très bons Tockyo Sex Destruction et autres Stetson !, The Elektrocution que l'on avait découvert en 2006 grâce à Open Heart Surgery sur le label mythique français : Overcome Records revient pour notre plus grand plaisir. Le précédent était un album de rock'n'roll garage pur et dur et je dois avouer que je les croyais splittés depuis, donc grosse surprise en les voyant sur le nouveau label de Patrick Foulhoux (journaliste dans tous les magasines rock et ancien boss de Spliff records). Toujours rock'n'roll, les rouennais ont la flamme bien présente mais sur ce deuxième album ils font preuve de plus de finesse et de subtilité. Trouble Magnet et sa pochette qui me fait penser à un mélange d'Irréversible et Orange Mécanique regorge de petites pépites extraordinaires comme « everything I touch I break » ou « sweet caroline » qui pourraient figurer sur n'importe quel album de The (international) Noise Conspiracy. A noter au passage qu'il a été enregistré par leurs potes de Tahiti 80 et peut être cela vient-il de là mais la mélodie est l'élément en plus et qui fait vraiment la différence par rapport au tout premier. "Out of breath", "Biting the dust" et "Rise to the sun" explosent aussi la fin de l'écoute et toute cette homogénéité fait que cet album est vraiment très bon, reste maintenant à tourner aux quatre coins de la france et le diffuser massivement car il le mérite.

lundi 4 avril 2011

Madjive – ready-made rock


Madjive – ready-made rock
Maximise Records
7/10
Avec un nom rappelant le surprenant groupe suédois de fusion de la grande époque Burning heart, Madjive débarque de Besançon pour nous sortir un album de Rock'n'roll garage plutôt sympathique. Bon c'est clair que depuis quelques années les groupes jouant ce style se sont pas mal multipliés mais Madjive apporte un peu de groove et me fait penser notamment à The Elektrocution (surtout leur deuxième et dernier album en date). 12 titres pour ce premier essai qui commence avec « heal it » vif avec une voix bien lancée et un groove très présent. Mention spéciale à mon titre préféré « on every stage off » entraînant et bien écrit. Certains titres me glissent un peu dessus je pense à « hey point » trop dispersé ou « justin sermon » un peu flippant sur l'intro. La fin de l'album repart  grâce notamment à « you error ».
C'est un bon début pour ce jeune groupe qui semble être apparemment un side-project, je pense que ça doit valoir encore plus le coup sur scène où ce genre de musique est vraiment encore plus expressive.

Rival Schools -pedals


 
Rival Schools -pedals
8/10
Années 2000, une vague de groupes se met à jouer un punkrock très mélodique avec beaucoup d'émotions dans la musique, le chant et les textes. De très bons groupes et albums sont sortis : the Get Up Kids, Jimmy Eat World, Dashboard Confessional... Rival Schools était l'un d'entre eux en ayant sorti leur premier et unique album « United By Fate » reprenant ainsi le nom d'un jeu vidéo. Même formule que les groupes précédents mais un caractère plus indé et moins larmoyant. Le passé des membres du groupe y étant peut être pour quelque chose sachant qu'ils étaient auparavant dans Quicksand, Gorilla Biscuits, Youth Of Today et autres CIV. Après une tentative avortée d'un second album en 2003 le groupe a splitté. Alors que les Get Up Kids tentent de faire un retour j'étais à mille lieues de penser que Rival Schools allait faire de même et pourtant entre diverses participations exceptionnelles à quelques festivals (tout comme les Rage, Refused ou Hot Water Music...) Pedals, titre de ce second album, arrive quand même. J'avais un peu peur que le groupe se ramasse sur cet album de reformation comme tant d'autres ont pu le faire avant mais non on est pile poil dans la lignée d'United by fate, le combo reprend les choses là où elles les avaient laissées 10 ans auparavant, sans fioritures sans excès, sans ajouts excessifs. Rivals Schools enchaîne les très bons morceaux « Wring it out », « 69 guns » ou « A parts by B actors » doux et beau en point d'orgue de l'album. Je passe rapidement sur « choose your own adventure » trop popeux et dont les riffs ne m'accrochent pas vraiment. Force est de constater que le groupe de Walter Schreifels n'a rien perdu de sa superbe et même si au final il se retrouve moins prenant et percutant que le précédent il se révèle un très bon album.

jeudi 24 mars 2011

Rise Against - endgame



Rise Against - endgame
4.5/10
A son apogée avec Revolutions per minute sorti en 2003 sur Fat Wreck, Rise Against est rentré dans le rang depuis et n'a jamais vraiment confirmé son statut de groupe sur lequel il faut compter. Endgame n'est pas en soit un mauvais album, il est juste banal et limite décevant lorsque l'on a pu goûter au potentiel du groupe. Tout partait pourtant bien avec Archtitects et help is on the way, incisifs et inspirés. La voix de Tim McIlrath est toujours aussi plaisante et la façon de placer son chant aussi intéressante mais les compos derrière ne suivent plus vraiment, trop mélos make it stop par exemple et ses chœurs affreux. Quelques morceaux tentent de sortir du lot mais il ne faut pas se le cacher on est loin d'atteindre la qualité de titres comme Broken English, Like the Angel ou Give It All. Rise Against n'échappe pas hélas à une destinée de groupes trop souvent rencontrée ces derniers temps (Antiflag, Against Me!...) en quittant l'indé pour les majors certains en plus de leur crédibilité perdent aussi leur inspiration. Dommage.

mercredi 23 mars 2011

Maladroit – EP + Jerk Alert




Maladroit -EP
Maladroit – Jerk Alert
Guerilla Asso
8.5/10
Je présente rapidement Maladroit (après l'interview dans ce numéro et celle d'Olivier dans le précédent) parce que la particularité du groupe réside dans la composition de son line-up . Till de Guerilla Poubelle, Olivier de Dead Pop Club, Jimmy de Jetsex/ Crossing The Rubicon, et Fickse de Justin(e) ; tout ce joli monde fait un bien beau groupe sur le papier. En moins d'une année on aura eu le droit à un EP, un LP et une série de concerts.
Le premier EP éponyme composé de 3 titres fut une grande découverte et aussi une grande surprise avec Olivier et Till aux chants, Till en français et un peu anglais et Olivier en anglais...mais aussi un peu en français, comme quoi sa participation à un titre des Guerilla l'a encouragé à poursuivre. La complémentarité des deux chants est vraiment intéressante, celle rocailleuse de Till amène une dose d'agressivité et Olivier plus de mélodie, belle association de ce coté là. « Un concert à l'appart » est de ce point de vu un excellent titre mélangeant parfaitement les deux. « embarrasse moi » poursuit et derrière la rythmique envoie bien le boulard, « Non fiction » fini  le EP sur un titre anglais très deadpopclubien. Belle surprise pour ce premier EP.
Jerk Alert commence sur le même rythme que la précédente production avec l'excellent Burger OD, la voix de Till est parfaite sur les interventions, et le morceau est bien speed. Une très bonne mise en bouche. Rôle inversé sur le deuxième morceau Olivier apporte sa mélodie et son accent parfait sur un morceau Guerillesque. Par la suite Till chante un peu plus en anglais comme sur « morning glory... » par exemple, finalement je préfère son chant quand il est en français c'est tellement rare que je tiens à le signaler, il a tout simplement la voix parfaite pour du punkrock chanté français. Le groupe n'est jamais aussi fort que lorsque les deux chanteurs sont dans leur registre, il en est même irrésistible. On ressent clairement l'influence outre atlantique dans la musique d'une part mais aussi dans les textes légers sans prises de tête. Juste du plaisir et de la fraîcheur (she fucked me up, don't tell my girlfriend...,). Peut être que je me trompe mais on reconnaît plus l'univers d'Olivier notamment sur des titres comme « girls on film » ou « I hate your hello kitty underwear » entre geek on se comprend, Till doit garder sa rage pour les Guerilla. L'avant dernier titre « jeter la clef » vient remettre le rythme soutenu qui manquait un peu sur le milieu de l'album, bonne claque. Je tiens à souligner le rôle de Jimmy et Fickse plus qu'efficaces, la partie rythmique est vraiment énorme. Jerk Alert, est donc un bon album, le potentiel du groupe nous donne envie d'en écouter encore plus, donc vite un nouveau !! Et s'il vous plait soignez vos pochettes !!!

jeudi 3 mars 2011

The Rebel Assholes / Dumbell




The Rebel Assholes / Dumbell
Productions Impossible – No solution records
6.5/10
Split entre The Rebel Assholes, groupe de Montbéliard qui commence sérieusement à faire parler de lui (en bien naturellement) depuis l'an passé, et les allemands de Dumbell que je ne connaissais pas auparavant. Le split sort en vinyle et cd, sur galette noire je trouve les splits vraiment plus intéressants : une face chacun c'est clair et distinct, sur cd le support amène beaucoup de facilité mais perd ce charme. Les deux groupes se sont faits plaisir en rendant hommage chacun à un album culte : Rocket To Russia des Ramones pour les Doubistes et Andy Warhol du Velvet Underground par les allemands. Avec de telles références il va falloir que le contenu suive...
4 titres chacun et ça commence par les français qui continuent dans la lignée de leur premier album « click and say yeah ! » à savoir un bon punkrock mélodique, bien joué avec un très bon morceau « crossroads ». TRA avance petit à petit, marche après marche et c'est très prometteur pour la suite.
Dumbell, trio allemand donc, déboule dans la foulée avec un style bien plus bourrin un peu à la Zeke. Je ne suis pas super fan, je trouve ça un peu brouillon et je dois avouer que je ne suis pas contre certaines lignes mélodiques dans le punk, mais bon à défaut de me plaire je dois avouer que leur musique est bien faîte.
C'est donc un split intéressant qui je l'espère engendrera une série entre groupes français et allemands. Je pense qu'il doit y avoir un joli vivier de l'autre coté du Rhin. Et puis j'ai hâte de voir les prochaines pochettes !