jeudi 3 mars 2011

The Rebel Assholes / Dumbell




The Rebel Assholes / Dumbell
Productions Impossible – No solution records
6.5/10
Split entre The Rebel Assholes, groupe de Montbéliard qui commence sérieusement à faire parler de lui (en bien naturellement) depuis l'an passé, et les allemands de Dumbell que je ne connaissais pas auparavant. Le split sort en vinyle et cd, sur galette noire je trouve les splits vraiment plus intéressants : une face chacun c'est clair et distinct, sur cd le support amène beaucoup de facilité mais perd ce charme. Les deux groupes se sont faits plaisir en rendant hommage chacun à un album culte : Rocket To Russia des Ramones pour les Doubistes et Andy Warhol du Velvet Underground par les allemands. Avec de telles références il va falloir que le contenu suive...
4 titres chacun et ça commence par les français qui continuent dans la lignée de leur premier album « click and say yeah ! » à savoir un bon punkrock mélodique, bien joué avec un très bon morceau « crossroads ». TRA avance petit à petit, marche après marche et c'est très prometteur pour la suite.
Dumbell, trio allemand donc, déboule dans la foulée avec un style bien plus bourrin un peu à la Zeke. Je ne suis pas super fan, je trouve ça un peu brouillon et je dois avouer que je ne suis pas contre certaines lignes mélodiques dans le punk, mais bon à défaut de me plaire je dois avouer que leur musique est bien faîte.
C'est donc un split intéressant qui je l'espère engendrera une série entre groupes français et allemands. Je pense qu'il doit y avoir un joli vivier de l'autre coté du Rhin. Et puis j'ai hâte de voir les prochaines pochettes !

mercredi 2 mars 2011

Mighty Worms Strikes – volume 4



Mighty Worms Strikes – volume 4
Mighty Worms
C'est toujours difficile de chroniquer une compilation, je m'y risque rarement, il est difficile de trouver la cohésion entre les groupes, le lien. Les compiles ont des buts différents mais au final elles se retrouvent toutes dans le fait de découvrir des groupes. Mighty Worms, l'asso de Besançon qui officie depuis... des lustres sort ici sa quatrième compilation sous format cd + vinyle. 6 groupes, 6 inédits et 6 reprises. Sur le format vinyle les inédits sont d'un coté et les reprises de l'autre, intelligent. Je connais déjà les 3 premiers groupes : Flying Donuts, fidèles à eux mêmes, Hellbats, toujours aussi bons et The Rebel Assholes que l'on commence à croiser un peu partout et ce n'est pas démérité, les 3 autres je ne connaissais pas Jack and The Bearded Fishermen, The Irradiates et Texas Tongols ou Mongols (le nom change sur les deux morceaux, après recherches c'est Texas Mongols ) qui officient dans des styles très précis (tout du moins les morceaux posés sur la galette) respectivement Stoner, Surf et Country. J'ai bien accroché sur les deux premiers des 3 efficaces et propres, le dernier un peu moins (le style peut être...). Tout le monde revient avec un deuxième titre qui est en fait une reprise d'un autre groupe de la compile, mention spéciale à cet exercice car les reprises sont vraiment excellentes, j'adore celle jouée par les Flying Donuts, une surf (sans chant) originale et bien mise à leur sauce, de leur coté leur binôme Irradiates reprend Daily Grind de façon plaisante. The Rebel Assholes s'en sortent aussi de belle façon avec un titre accrocheur tiré des Texas Mongols, ces derniers reprenant What The Hell que l'on pourrait au final, joué ainsi, confondre avec un titre des Mad Caddies !. Hellbats est plus puissant que jamais. En plus de cela comme à l'accoutumée on a le droit à une belle pochette. C'est donc une belle compile qui vaut plus qu'un simple petit coup d'oreille, mon coup de chapeau aux groupes et à Mighty Worms.

mardi 1 mars 2011

Nina'school – 13 comptines



Nina'school – 13 comptines
Guerilla Asso
7.5/10
La scène punkrock française a bien changé, il y a pas moins de quinze ans une très grande majorité des groupes chantait en anglais, aujourd'hui j'oserais dire que c'est l'inverse. Tout du moins une nouvelle génération a éclose emmenée par la locomotive qu'est Guerilla Poubelle. Cette génération a d'intéressant qu'elle a su digérer ses influences de la scène alternative/punk française et américaine et à ce titre Nina'school est un parfait exemple. Je prendrai comme exemple « 24 leurres » très NoFXien avec une belle rythmique, c'est d'ailleurs l'un des points forts du groupe, un bon batteur et c'est ce qui caractérise cette nouvelle vague de groupes : des batteries pas molles du genou. Autre exemple « flambeau DC » lui sonne comme un morceau des Justin(e), autre point commun aussi avec les Nantais : les textes. Ce derniers sont bien écrits, intéressants et font preuve de subtilité. Ce deuxième album des Bordelais est meilleur que le premier sorti il y a maintenant deux ans et demi, c'est une belle confirmation pour un groupe amené à jouer désormais dans le haut du tableau.

Pegazio / Subcity Stories - 3+3=8



Pegazio / Subcity Stories - 3+3=8
Kicking Records – Not A Pub
7/10
Kicking sort ce split entre deux groupes que je ne connais pas, Subcity Stories est un jeune groupe de Tarbes qui officie depuis 2007 et Pegazio est tout simplement les anciens de Headcases (de Poitiers je crois me rappeler). Tout commence avec quatre titres de Pegazio, plutôt pêchus me rappelant Queens Of The Stone Age ou bien un autre groupe croisé sur la première compile des Rêveries : Shaïn. Mélange de rock, de noise le tout à la sauce indé, le premier morceau « now let's raise the bottle » démarre parfaitement le split grâce à une section rythmique ronronnante, Mat Gaz à la Batterie et Yohan de microfilm à la Basse font des merveilles, le chant n'est pas en reste, c'est une voix et une façon de chanter originale rappelant quelques grands moments des années 90 (Scott Weiland par exemple), mention spéciale pour la jolie ballade « Wrecked House », belle tout simplement. Subcity Stories prend la suite avec quatre autres chansons (au passage : mais d'où vient le titre de ce split ?) et me rappelle très rapidement la vague émocore des années 2000, on peut même confondre le chant avec celui d'Elliott, lent, langoureux avec des montées en puissance et une poussée d'énergie. Il serait facile de de plagier la bio en citant Sunny Day Real Estate en référence mais c'est dans cet esprit là SDREA a inspiré énormément de groupe (Get Up Kids, Jimmy Eat World...) et pas mal aussi je pense Subcity Stories. Le premier morceau est pleinement dans ce style là et j'oserai au final un fin et subtil mélange entre Elliott pour ses phases posées et Elevate Newton Théory (At The Drive In dans une moindre mesure) pour les montées et la débauche d'énergie. La pochette est plutôt sympa en noir et blanc du plus bel effet avec une jolie police. Un split donc très sympa qui donne vraiment envie d'entendre ces deux groupes sur des formats un peu plus longs.

lundi 14 février 2011

Split - Mickey Randall / 95-C



Mickey Randall / 95-C
Shot Down – Paranoia – Crust Caviar – High Sschool SideKick
7.5/10
Joli split entre deux jeunes formations prometteuses. Tout d'abord je tiens à souligner le très joli artwork, sobre et tout simplement beau. Mickey Randall commence à se faire un nom dans la scène à force de split (avec feu Chasing Paperboy), de EP (Zero of Our Time EP) ou de morceaux sur des compiles. 95-C je découvre petit à petit, par les compiles et donc ce split et je dois dire que je suis plutôt convaincu par tout ce que j'ai pu entendre. Les deux groupes sont assez proches musicalement et le fait d'avoir croisé les morceaux, ce qui est une excellente idée à mon goût, rajoute à l'homogénéité de l'ensemble. On ressent chez ces deux groupes des influences de la scène américaine Hot Water Music en premier, At The Drive In aussi puis des choses plus locales comme Second Rate ou les débuts des Flying Donuts. Je leur souhaite d'ailleurs une carrière digne de ces derniers. Petit croisement aussi sur la fin MR reprend en acoustique 95-C et inversement sur le titre suivant, c'est pas mal. Petit clin d'oeil aux copains aussi avec le titre « chasing the paperboys ». Bon split donc, qui je l'espère annonce de jolis albums par la suite.

Liens :



Comics - Locke & Key « bienvenue à Lovecraft » tome 1



Locke & Key « bienvenue à Lovecraft » tome 1
Scénario de Hill, dessins de Rodriguez
Editions Milady
Premier volume d'une nouvelle série, Locke and Key raconte l'histoire d'une famille endeuillée par le meurtre brutal du père et qui décide de changer d'air et d'aller s'installer dans une résidence familiale nommée Keyhouse. Cet endroit se veut bien plus étrange qu'il n'y paraît et certaines choses surnaturelles s'y passent. Le scénario enchaîne à la perfection les retournements de situation, les personnages sont travaillés, attachants et pour certains réellement torturés. Joe Hill, écrivain, se lance dans le monde des comics, il est aussi et surtout connu depuis peu pour avoir révélé qu'il était le fils de Stephen King, et force est de constater que cette histoire est dans les traces du maître. Elle me rappelle aussi par certains points la série The Lost Room qui utilisait aussi ce système de clef ou d'objets magiques. Les dessins de Rodriguez sont vraiment excellents tout comme la mise en couleur. Pour tout dire sur ce premier volume L&K ne fait aucune faute à mon goût. En fouillant un peu j'ai découvert que les droits avaient été achetés et qu'une série TV serait en route avec un certain Steven Spielberg derrière le projet.
C'est véritablement une belle découverte, je ne sais pas sur combien de tomes va se dérouler l'histoire mais j'ai vraiment hâte de découvrir la suite.

mercredi 9 février 2011

Billy Gaz Station – Inferno Attack !



Billy Gaz Station – Inferno Attack !
Kicking Records
8/10
J'avais hâte d'entendre ce nouvel album des Billy Gaz Station étant passé à coté du premier LP et n'ayant pu m'accrocher qu'aux récents EP, splits et morceaux de compiles. Le groupe a pas mal tourné et s'est aguerri ces dernières années et son nom circule de plus en plus. Attendus au tournants ? Non juste attendu cet album !
Tout commence très très fort avec une intro digne des grandes heures du hardrock puis avec le premier titre, Lost and paralysed qui impose une rythmique captivante, Billy est un très bon guitariste et il ne faut que peu de temps pour s'en rendre compte. BGS évolue dans un style proche des Flying Donuts, savant mélange de punkrock et de choses plus couillues à la Motorhead. Ce vivier de groupes ne peut que me réjouir. Gros riffs et mélodies sont leur créneau, la voix aussi fait partie de la marque de fabrique, on aime ou on n'aime pas ce qui est sûr c'est qu'elle ne laisse pas indifférent, l'utilisation d'un effet dessus y est aussi pour quelque chose. Des titres comme Dancing around the fire, Older or wiser sont vraiment accrochants, par contre Lose your fight me fait particulièrement mal aux oreilles avec un chant rappelant Fred Durst de Limp Bizkit (clin d'œil à Boulon, le cri de la bête). Ce titre me perturbe profondément et marque d'ailleurs pour moi un certain break dans l'album, le titre suivant passe plus ou moins inaperçu du coup et la machine ne repartira que progressivement pour approcher le niveau du début de l'album. Dommage donc que ce morceau m'ait gêné autant. J'aurais aussi aimé pouvoir me plonger dans les paroles, c'est un reproche que j'avais déjà fait sur le second album solo de Billy, les textes paraissent sympas c'est dommage de ne pouvoir les lire tant certaines phrases restent en tête « forever lost but never dead ». Je reste sur le livret pour souligner la magnifique pochette réalisée par un certain Paul Allen, qui donne envie de chopper l'album aussi en vinyle rien que pour l'avoir en grand format.
Je conclurai en disant que cet album aurait pu être vraiment excellent s'il avait su tenir le rythme imposé sur les 4 premiers titres mais reste tout de même de très bonne facture. Il me reste plus maintenant qu'à me bouger les fesses pour les chopper sur leur prochaine tournée.