mardi 11 janvier 2011

Sonic Boom Six – Rude awakening


Sonic Boom Six – Rude awakening
Guerilla asso
7/10
Je découvre ce groupe anglais grâce à Guerilla Asso qui distribue cette compilation de leurs meilleurs morceaux. Une compilation se fait en général quand la discographie est plutôt bien remplie. Ici seulement 3 albums et 3 ep. Démarche un peu étrange donc. La pochette au premier abord me donne l'image d'un groupe de punk anglais typé 77, une fois dans la platine c'est une toute autre histoire car SB6 mélange énormément de choses en passant du punk au ska à la fusion avec de l'électro et j'en passe et des meilleurs. Au delà du mix qu'il peut y avoir dans leur musique ce qui frappe c'est leur énergie et leur vitesse d'exécution. Même s'ils sont pris sur plusieurs sources différentes les morceaux sont plus ou moins regroupés et tout commence avec 3 titres ska punk rapides et frais que tout amateur du style doit bien apprécier. Ensuite des tites plus punks arrivent avec notamment « Blood for oil » efficace à souhait. D'autres morceaux suivent avec une rythmique électro « piggy in the middle » et un chant qui rappelle tantôt Asian Dub Foudation tantôt Senser à l'époque de leur premier album. Tous ces mélangent curieusement s'accordent parfaitement et on imagine très bien ce que ça peut donner sur scène. De plus ils sont engagés dans le mouvement DIY d'où certainement le lien avec Guerilla. C'est donc une jolie trouvaille et finalement cette compile aura un vrai sens en permettant de découvrir rapidement un groupe essentiel.

samedi 8 janvier 2011

Brokken Roses – Dick Reverse




Brokken Roses – Dick Reverse
Opposite Prod
8.5/10
Les allstar bands commencent à surgir en France, on en voit pousser de plus en plus ces derniers temps entre Maladroit, l’Opium du Peuple ou Kilo. Brokken Roses concentre la fine fleur d’Orléans avec Nico et Dude des Gravity Slaves, Pierre, le Pit Samprass des Burning Heads qu'on ne présente plus et Lolux, batteur des Brigitte Bop. Un beau line up pour un beau side project dont les sonorités mélangent avec beaucoup d'aisance punkrock, noise et stoner. Le titre est finement trouvé « Dick Reverse », il me fait penser à celui du seul et unique album des fous furieux d’Hellmotel : Hang Us Young.


Tout commence bien avec un titre justement un peu stoner « ain’t got love » qui nous change du registre habituel de la voix de Pierre. C’est un morceau bien fait assez entraînant avec surtout une grosse partie rythmique. Avec de tels membres on ne peut s’échapper trop loin du punkrock et c’est avec brio que le groupe réalise de très bons titres comme « Do you really love » ou le mid tempo « Life can be good » qui ferait très bonne figure sur n’importe quel album des Burning.. On sent l’influence des Queen Of The Stone Age et/ ou Them crooked Vulture sur le titre Bubble avec une nouvelle fois cette grosse basse que l’on retrouve sur de nombreux titres « hell can be worse » par exemple. La voix sort une nouvelle fois de son registre sur Brokken Been, poussée, elle arrive jusque dans ses retranchements et il est vraiment intéressant de voir que Pierre peut passer du punk au reggae au rock lourd de façon très naturelle, c’est un titre assez original ou la musique cartonne à fond derrière et où le chant se laisse glisser lentement, une sensation étrange… Selon la tradition orléanaise l’album se finit sur une reprise et pas des moindres avec le « Kids in america » de Kim Wilde superbement réinterprétée. C'est donc un album surprise assez original qui je l'espère ne sera un projet éphémère.

mardi 21 décembre 2010

Bad Religion - the dissent of man




Bad Religion - the dissent of man
Epitaph
7/10
Bad Religion est une institution, un monument présent depuis 1980 soit 30 ans, ce qui est véritablement énorme dans ce style. 15 albums et un style propre qui aura influencé nombre de groupes (Pennywise...), les californiens ont si l'on puisse dire inventé le style hardcore mélodique avec des groupes comme les Descendents, Dag Nasty ou NoFX. On peut leur reprocher de nombreuses choses, le fait que chaque album ressemble au précédent, que leur passage sur major aient enfanté de leurs pires albums, n'empêche qu'ils sont toujours là et que depuis 2001 et le retour de leur maître à jouer Brett Guerewitz BR a enchaîné 3 superbes albums : The Process of Belief, The Empire Strikes First, New Maps of Hell dignes des grandes heures (suffer, no control, generator).
The dissent of man fait référence à l'ouvrage The Descent of Man de Charles Darwin (La Filiation de l'Homme) et sa conclusion « L'homme porte toujours dans sa constitution physique le sceau ineffaçable de son humble origine ». Beau programme pour cet album ! La pochette se veut en 3D, pas belle et sans intérêt qui n'incitera pas le quidam à l'acheter mais le contenu se révèle tout autre : plaisant, rapide et racé. Cependant autant le dire tout de suite cet album est le moins bon depuis le retour de Mr Brett en 3ème guitariste, peut être parce qu'il manque la surprise, la vitesse et l'excitation des précédents. « the day that the earth stalled » commence parfaitement l'album, « the Resist Stance » est aussi un excellent morceau et force est de constater que la voix de Greg Graffin n'a pas pris une ride et cela fait plaisir, les chœurs sont toujours aussi bien sentis et sont définitivement la marque de fabrique des californiens (turn your back on me). Quelques morceaux ralentissent l'album et lui font perdre un peu de sa superbe : « the devil in stiches », « cyanide ». La version collector offre quelques morceaux en plus : « Finite » dispensable puis 4 titres live dont Best for You et Generator qui prouvent que Bad Religion est toujours aussi efficace.

lundi 6 décembre 2010

Super titty zombies

Depuis maintenant 5 ans, l'été, Les Rêveries sortent une compile. Cette année elle s'est sobrement intitulée SUPER TITTY ZOMBIES avec une pochette signée par Tony le pro des robots. 26 groupes au menu : Burning Heads, Alea Jacta Est, Stubborn, Hellbats, Nine Eleven, Maladroit, MC Circulaire, Onesta, 8Control, Wank for peace, Trouble Everyday, Mobutu, Billy Gaz Station, Brain Eaters, Daily Mind Distortion...


Uncommonmenfrommars – I hate my band



Uncommonmenfrommars – I hate my band
Kicking records
7/10
Tous les lecteurs des Rêveries savent que je n'aime pas les uncos, j'ai écouté tous les albums depuis le tout premier (le rouge avec leurs têtes vertes aux quatre coins). Je les ai aussi vu évoluer depuis leurs premières tournées (celles où il manquait un m sur les affiches). Force est de constater que c'est un groupe qui ne s'économise pas entre les multiples tournées (50 jours/50 dates), les albums (par Ryan Green, Steve Albini...). Après il y a quelque chose que je n'aime pas : l'originalité que je trouve totalement absente, la voix parfois horripilante et leur attitude en général sur scène. Mais bon je ne suis pas bloqué et j'écoute quand même pour voir comment ils évoluent, et il y a des choses qui me plaisent quand même notamment dans les deux précédents et encore plus dans ce dernier en date. Tout d'abord je retrouve ce que j'avais entrevu auparavant à savoir que les UMFM ont vu leur taux de testostérone quintupler en 10 ans et peuvent maintenant sortir des titres couillus comme « hit list » ou « shit list » et c'est dans ce registre qu'en plus de surprendre ils séduisent le plus. « the story never ends » et « warm crew » sont de la même veine. Il faut maintenant, à mon goût que le quator apprenne à jouer plus simplement et aller directement au cœur du problème car c'est vraiment dans ce registre qu'ils sont les meilleurs.


mercredi 1 décembre 2010

Dirty Fonzy « underground city »



Dirty Fonzy « underground city »
dirty witch
7.5/10
J'étais passé plus ou moins à coté du groupe depuis ses débuts, juste quelques écoutes de titres sur des compiles mais jamais d'album entier, je découvre donc ce nouvel opus sans rien connaître d'eux ni de leur formation. Et je dois avouer qu'il se bonifie au fur et à mesure que je l'écoute. J'ai eu au tout début une impression de fourre-tout où se mélange plein de références diverses et variées passant des River City Rebels, Antiflag, Oxymoron (daddy was a dirty punk) à Randy (abolition of work), Danko Jones (underground city) ou dropkick Murphys (bored teenagers). Un melting pot de tout ça ne peut que donner de belles choses sachant que c'est en plus bien joué, l'apport du saxo sur certains titres amène aussi de l'originalité et puis l'une des deux voix se prête plutôt bien au style. La difficulté sera donc de séduire avec une aussi grande variété dans son registre au risque de perdre quelque peu l'auditeur, ceci dit au passage ça semble très bien taillé pour la scène.

Vulgaires Machins – requiem pour les sourds



Vulgaires Machins – requiem pour les sourds
Guerilla Asso
7.5/10
Je trouve ces québécois vraiment sympathiques, pas de prises de tête dans leur musique, c’est plaisant, coulant et s’écoute paisiblement. Paisiblement est un mot somme toute relatif car les 3 premiers morceaux sont relativement énervés « presque complet », « le mythe de la démocratie » ou « parasites ». Trois titres dont les textes méritent une oreille attentive, j’aime bien d’ailleurs le dernier morceau cité avec ses phrases crues « nous sommes l’industrie du disque / ce qu’on a payé 3.07$ on vous le vend 30.58$  // nous sommes des putes/ nous ne sommes qu’un prétexte / Pour vous faire avaler de la pub. » J’aime. Se placent ensuite une série de titres un peu moins intéressants à mon goût « longer les murs » « texture qui se mange », que je n’ai pas vraiment compris et « glace noire », « prêts à tomber relève la tête et annonce un « je m’excuse mais je t’aime » au refrain bien senti. La fin se termine comme l’album a commencé : rapide et vibrant. Annoncés comme le chainon entre les Burning et Guerilla Poubelle  les Vulgaires Machins ne sont pas là, leur style plus pop est nettement moins rapide que les orléanais et moins punk que les parisiens, ils évoluent dans un autre registre mais c’est une autre valeur sûre