dimanche 27 octobre 2024

VERNE – No One ? [EP]

 


VERNE – No One ? [EP]

Autoproduction

Verne est encore une belle surprise de ce dernier trimestre. Il s’agit d’un groupe établi entre Vannes et Nantes et dans lequel on retrouve Francky l'ancien bassiste fondateur de Sexypop, groupe mythique angevin. Il est parti après l’album Acces to the second floor. Puis après une longue pause musicale, l’envie de rejouer est revenue et on a pu le croiser dans Clayton, le voilà aujourd'hui de retour à la guitare et au chant accompagné d'Axel (ex-Piss Me Off) et Laurent dans Verne, dont le nom et l’artwork sont un hommage au Nantais le plus célèbre : Jules Verne.

 

Cet EP est composé de seulement six titres, je dis « seulement » parce que dès le premier morceau, Reshape the world, je découvre un groupe avec lequel j’accroche tout de suite. Le titre a des faux airs de Hot Water Music avec un chant vraiment sympa et des chœurs très efficaces.

 

Dans le registre coup de cœur j’aime beaucoup The Ring aux faux airs d’Aïna qui développe de superbes mélodies. Une nouvelle fois le petit grain éraillé de Francky fait des merveilles. We Know The Way est plus direct, davantage punkrock avec un chant qui monte haut. On reconnait quelques influences et notamment un peu de Samiam comme sur Uncomfortable In My Skin ou des vieux groupes nationaux comme The Bushmen ou Shaggy Hound sur Turn Off Your screen.

 

No One ? est un excellent EP qui permet de mettre Verne sous les radars et saura marquer les esprits avec un punkrock mélodique très bien exécuté.

J. NeWSovski

 

 

https://weareverne.bandcamp.com/album/no-one

https://www.facebook.com/verne.punkrock/



vendredi 25 octobre 2024

Video - Coilguns

Voici Bandwagoning dernier single avant la sortie de l'album le 22 novembre prochain.
Ce titre est le premier a avoir vu le jour lors de la session d'enregistrement.


mardi 22 octobre 2024

ESCAPE – Screams Of Anger

 


ESCAPE – Screams Of Anger

Katacomb Records / Chanmax Records

 

Cet été j’ai fait la route des vins d’Alsace durant les vacances et je suis maintenant capable de situer toutes ces communes aux noms aussi compliqués que des codes wifi : Turkheim, Eguisheim, Unawhihr, Riquewhir… Une région magnifique, merveilleusement conservée au milieu de laquelle prône Colmar, petit joyau. Hélas je n’ai pas eu le temps d’aller à un concert ni d’y trouver un disquaire pour écouter des groupes locaux mais quelques semaines après mon retour j’ai eu la surprise de faire la connaissance d’ESCAPE qui vient justement de Colmar !

 

Escape est un groupe créé en 2001 qui a sorti quatre albums sur des labels aussi sympas que Chanmax Records, José Rec et Blackout Prod, a aussi un split avec The Boring, ainsi qu’un EP 3 titres et un morceau sur la compile hommage aux Flying Donuts. Un joli CV.

 

J’aime beaucoup la pochette qui me rappelle un peu le style de Jacob Bannon sur le Jane Doe de Converge. Musicalement le groupe balance un punkrock rapide avec des mélodies assez incisives (easy to say) et propose quelques riffs sympas comme sur Purchase of Death qui font penser à Propagandhi. Le groupe peut rappeler aussi les Burning Heads (MFS ; Leave They Alone), qui fait partie de leurs influences. Le chant est assez marqué dans la façon dont il est scandé, plutôt intéressant sur la première partie de l’album, il peut se révéler répétitif sur l’ensemble des neuf morceaux. Mais pour contrebalancer, les Colmariens cassent un peu le rythme, c’est le cas sur le superbe Fight For Nothing aux faux airs d’Hot Water Music ou sur un morceau plus lent à la Sixpack : Lost Friend.

 

Escape, c’est un nom qui pourrait porter à confusion parce que l’Alsace mérite au contraire qu’on la découvre, Escape, ancré à Colmar qui est une ville qui ne semble pas portée sur le punkrock au premier regard, se veut être un groupe efficace, dynamique et talentueux.

 

J. NeWSovski

 

 

https://escape-punkhc.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/escape.punkhardcore

 

jeudi 17 octobre 2024

BOUCAN – Deux

 


BOUCAN – Deux

Muzotte  / Araki Records / Vox Project / Day Off Records /  ABreactions Productions / Bigoût Records

Avec BOUCAN et leur album "Deux", une chose est sûre, il n'y a pas tromperie sur la marchandise. De bruit, il est effectivement question avec la musique des énergiques Lyonnais. Et comme le duo sort donc son 2ème album en ce début d'automne, tout se tient.

A partir d'une batterie percutante et d'une basse musclée et inventive, BOUCAN nous livre un math rock/noise instrumental très intense. Une musique physique et exigeante qui fait des étincelles dès "Transhumance", le titre qui ouvre l'album. L'ambiance de pâturage de montagne et de bruits de clochette laissent vite la place à une noise bien rugueuse. Le tandem basse-batterie tape fort, les changements de rythme sont imparables. BOUCAN évoque un autre duo un peu zinzin, les Belges de LA JUNGLE mais dans une version encore plus noisy. Moins frontal et tendu dans son entame, "Cluster" monte quand même vite en pression. La rythmique implacable et les envolées sonores épileptiques du duo finissent par nous emporter. Après une telle débauche d'énergie, la basse groovy et la tranquillité apparente de Sabotage(s) font un bien fou. Une introduction hypnotique très krautrock (on croit entendre un saxophone) à l'ambiance malgré tout pesante. Le calme avant la tempête. L'explosion noise surgit dans le dernier tiers du morceau qui se clôture dans un déluge de décibels. "Jappeur" se révèle ensuite être d'une intensité incroyable. Le titre n'offre aucun répit à l'auditeur et fait l'effet d'une tornade. Ça tabasse fort, la batterie hyper physique de Raphael impressionne. Avec BOUCAN, pas de refrain fédérateur ou d'introduction catchy. Les larsens qui ouvrent "Les Idées Noires" en sont le parfait exemple. Cette introduction bruitiste laisse ensuite place à une rythmique entêtante un poil dansante qui rappelle BATTLES. Sur "Valse, Entorse", titre mystérieux, BOUCAN s'aventure dans des contrées plus post-rock. Mais la lente montée atmosphérique si caractéristique de ce genre musical s'interrompt brutalement à mi-parcours. Le morceau prend soudainement une tournure plus tendue et bruyante. "Atonie" conclut ce deuxième album comme il avait commencé. Dans le vacarme et l'intensité de ce duo basse-batterie au diapason. Et par un cri qui vient du cœur. 

 

BOUCAN prouve qu'à deux, et avec peu de moyens, on peut faire un raffut pas possible. "Deux" est un excellent album de noise-rock instrumental mâtiné de math-rock. 

Mr Caribou

 Titre préféré :                                           Transhumance

 

https://boucanduo.bandcamp.com/album/deux

https://www.facebook.com/boucanduo/



samedi 12 octobre 2024

BLACK & NOIR, ENRAGEZ-VOUS !

 


BLACK & NOIR, ENRAGEZ-VOUS ! de Patrick Foulhoux

Editions Metro Beach

 

À Angers, dans le domaine musical, il y a deux monuments : les Thugs et Black & Noir. Et Patrick Foulhoux, après s’être attaqué au premier à travers son livre Les Thugs, Radical History réitère avec le second en cette fin d’année.

Ce Patrick Foulhoux, que l’on surnommait TAD auparavant, est un journaliste rock, auteur de nombreux ouvrages (Histoire du rock à Clermont-Ferrand ; Operation Ace Of Spades ; le fond de l’air effraie…), mais aussi boss du feu label Pyromane (The Elektrocution, Stetson, Tockyo Sex Destruction…).

Le livre revient sur les années 80 et cette effervescence qui a eu lieu dans la cité des Plantagenets. Et tout débute par l’émission radio dans laquelle intervenaient des figures angevines désormais incontournables : Stéphane Martin, Eric Sourice, Jean Hugues Malnar dit Casbah et Christophe Davy maintenant appelé Doudou. On y découvre leurs liens, leurs goûts pour la musique, leur passion pour la scène qui les pousse aussi vers le fanzinat et l’organisation de concerts.

Le livre, construit sur des témoignages des acteurs, vient ensuite montrer la naissance de la boutique de disques sur Angers nommée Black & Noir comme leur émission de radio en référence à un morceau de Kas Product.  On comprend sa politique musicale et ses choix forts concernant les disques présents dans ses bacs, puis sa vie tout court avec ses différents déménagements puis la création d’une succursale à Bordeaux puis quelques temps après sur Nantes.

La phase deux de Black & Noir c’est la création du label dont le but était d’aider les groupes angevins mais aussi français (et quelques étrangers aussi au passage : Cateran et Overflow) à sortir leurs premiers albums. Là aussi c’est hyper intéressant car les groupes sont invités à venir donner leurs anecdotes sur le label ou leur production. Aussi on retrouve Gilles de Dirty Hands, Hervé des Shaking Dolls, Thomas des Burning Heads, Rémi de Drive Blind, Eric de Deity Guns, Arnaud Fournier de Hint

Intéressant de voir le fonctionnement de ce qu’on a appelé le SubPop français et notamment son Club Single qui permettait de sortir des 45t de jeunes groupes prometteurs (Drive Blind, Burning Heads, Casbah Club…) mais aussi ses subdivisions In The City, Season Of The Witch pour des productions plus différenciées.

Le livre revient aussi sur les périodes plus compliquées avec la fermeture des boutiques sur Bordeaux, Nantes puis Angers qui font face à de nouveaux concurrents. Le passage de Stéphane Martin au poste de programmateur du Chabada dont on apprend la genèse, et bien entendu la fin du label.

 

Cet ouvrage ravira bien évidemment les angevins amateurs de rock qui retrouvent tous les protagonistes régulièrement mais il plaira aussi à ceux qui ont connu le label et les groupes qui l’ont côtoyé. Mais au-delà de tout ça c’est un témoignage précieux d’une implication dans la scène rock française et un retour finalement nostalgique aux années 80-90.

 

J. NeWSovski

 

https://metrobeach.fr/black-noir-enragez-vous/




jeudi 10 octobre 2024

Vidéo - FRAGILE

Petite vidéo de MODEL qui vient clôturer l'histoire du premier EP de FRAGILE. La session live a été tournée au Vélodrome d'Angers, le même que sur la pochette et là-même où a été tournée le premier clip.



mardi 8 octobre 2024

MARVIN HEEMEYER - démo

 


MARVIN HEEMEYER - démo

Autoproduction


Mais qui est Marvin Heemeyer ? Selon wikipedia, c’est un américain, soudeur de profession, qui à la suite d’un conflit avec ses voisins et les autorités locales s’est suicidé après avoir détruit sa ville avec un bulldozer. On trouve des goodies autour de ce brave monsieur surnommé Killdozer. Aujourd’hui un groupe de Nancy reprend son nom et se définit comme désabusé par le cynisme de ses congénères, à l’image du porteur de leur patronyme.

Ce quatre titres est une démo, ce qui explique le son vraiment pas top, mais c’est surtout le moyen de faire découvrir Marvin Heemeyer qui démarre fort avec Killdozer un peu à la façon Wank For Peace ou les premiers Stinky. Le chant est puissant et crié, la rythmique se veut saccadée. Lame est aussi un beau déluge d’énergie tout en proposant davantage d’intensité. Dumb as fuck accélère encore se révélant très punk sur la forme. Pour finir Missing Parts ralentit un peu et balance de la puissance et des breaks à la Throwdown.

8 minutes, la messe est dite.

 

Marvin Heemeyer propose une belle énergie sur ces quatre titres et maîtrise bien son style, un hardcore punk explosif avec des bons passages, même si l’ensemble manque un peu d’originalité. Il pâti d’un son vraiment médiocre souvent caractéristique des démos mais laisse entrevoir un potentiel intéressant.

 

J. NeWSovski

 

 

https://marvinheemeyer.bandcamp.com/album/demo-2024

https://www.facebook.com/marvinheemeyerband



jeudi 3 octobre 2024

SUMMERFALL - #1 [EP]

 


SUMMERFALL - #1 [EP]

Autoproduction

 

Les 4 musiciens de Summerfall disent se retrouver autour de leur amour commun pour Chokebore. Cela tombe bien j’adore le groupe hawaïen, j’ai eu la chance de le voir plusieurs fois sur scène pour des concerts épiques qui resteront longtemps ancrés dans ma mémoire. Troy Van Balthazar est une bête de scène et j’ai été très impressionné par ses essais de pirouettes avec sa guitare. Je suis d’ailleurs super heureux que leurs albums aient été réédités en vinyle. Les influences de Summerfall sont aussi très larges car ils citent Blonde Redhead, Slint, Fugazi, Karate. En même temps les membres de Summerfall sont passés par des groupes assez divers tels que Ravi (j’adore), Cemented Minds et Swiss Corporal Search. Ce premier EP a été enregistré et produit par Julien Roger au studio l’Etourneur et sort en autoproduction.

Effectivement l’influence Blonde Redhead ressort sur certains passages et notamment sur le morceau Blurry Pictures, particulièrement sur la grande mélancolie qui se dégage de la deuxième moitié du morceau qui peut laisser aussi penser à Chokebore sur ces derniers albums, le chant se révèle d’une belle fragilité. On retrouve aussi cet aspect sur Dead End, la façon dont est posée la voix ainsi que la rythmique très fractionnée rappellent évidemment le groupe italien. La basse est très présente et souvent prédominante, c’est le cas sur le refrain de Dead End qui fait par-là penser à Slint notamment sur la fin du morceau qui part dans un voyage sonore bien épaulé par une superbe batterie. Don’t get cold me rappelle beaucoup un groupe que j’ai beaucoup écouté à une époque et qui s’appelle The Promise Ring, il y a un mélange de fragilité, de mélodies douces et d’une basse très tranchante sur ce morceau.

 

SUMMERFALL est une nouvelle excellente découverte que j’ai à cœur de vous partager. Derrière ce trop court EP de 3 titres il faudra suivre avec attention le parcours de groupe extrêmement prometteur.

 

 

J. NeWSovski

 

https://summerfall14.bandcamp.com/album/1

https://www.facebook.com/profile.php?id=61558760609802