Et voici le bilan de Mr Caribou, plein de découvertes à faire !!!
Meilleurs albums 2022 :
Très
astucieux ce superbe titre pour ce premier numéro du fanzine de Gui de Champi et Guillaume Circus. Il s'agit en fait du
recueil des "conversations" que l'on peut retrouver dans W-Fenec, ce premier tome
regroupe donc la saison 1 (2021-2022)
Ces
discussions entre les deux chroniqueurs sont des échanges de « tuyaux »
sur leurs découvertes musicales, leurs coups de cœur. La lecture se veut alors
très agréable au point que l’on ressent l’envie d’y participer. A défaut on se
jette sur Internet pour aller découvrir les groupes avec au final de très
bonnes découvertes.
Que
dire de l’artwork de DaN de Kerozene (le mec et le fanzine qui m’ont donné envie de créer le
mien) avec cette superbe couverture et ce superbe logo…
https://www.facebook.com/wfenec/
https://www.w-fenec.org/index,1.html
WAH’77 – High Hopes
Retrovox / Nasty Brigade Recordz
Et voici le retour
de l’un des rares groupes italiens de punkrock que je connaisse. Le groupe est
signé chez Retrovox, label Irlandais
et Italien, cela fait désormais pas loin de 10 ans qu’il joue avec 2 EPs et cet
album au compteur.
Sans
concessions le trio parmesan envoie un punkrock très rapide qui tient autant
des premiers NRA que de groupes plus
old school comme Circle Jerks ou the
Descendents. Belle entrée en matière
avec Warning, qui fait preuve d’une efficacité
redoutable, l’urgence de Leather face est tout aussi prenante et en 49 secondes on touche à l’essentiel
entre énergie et mélodies.
Wah’77
n’a jamais vraiment eu l’habitude de s’attarder et rares sont les morceaux à
dépasser la minute. L’album est donc vite expédié mais on retiendra de très
bons morceaux comme Red
Wave avec le featuring de Mauro de Raw
Power (autre groupe italien 😉)
ou bien la paire No Way !
et Nothin’ To Do qui sonnent très Nra
époque Access Only.
J’aime bien
le chant bien dosé et la basse omniprésente, le mixage est d’ailleurs très bien
réalisé.
High
Hopes est donc un très court album, qui se veut un défouloir très intéressant,
à écouter de toute urgence pour les amateurs de punkrock rapide.
J. NeWSovski
https://wah77.bandcamp.com/album/high-hopes
https://www.facebook.com/wah77punk/
WE HUNGRY – All in greys (EP)
C’est en
2021 que s’est formé We Hungry avec Tomy de Kidz Get Down,
Subfab
bassiste de sub self et ancien membre de Brassens’ not dead
et Djo
batteur des Rats entre autres. Le groupe se dit influencé par la scène punk
californienne des années 80/90 et c’est vrai qu’à l’écoute de ce premier EP on
retrouve quelques curseurs bien placés. Et c’est le cas sur le morceau d’ouverture
All in greys très rythmé et énergique avec une
basse bien présente, il me rappelle un peu Fake Hippy.
J’aime bien
la voix de Tomy qui me rappelle parfois celle de Duncan
de Snuff
comme sur Bam Bam. Le trio parisien dégage aussi un
petit côté street-punk assez appréciable notamment sur Gladiators avec des faux airs de Rancid
sur certains passages.
Really
Happy ?
est un des morceaux forts de ce premier EP, il démarre à la Burning
Heads
pour s’offrir un refrain explosif. On peut aussi sentir l’ombre des très vieux NoFX
sur un morceau comme No Will, sa rapidité, son urgence et le chant une nouvelle fois
rappelle l’époque maximum rock’n’roll.
Les paroles
sont sympas (lecture
sur bandcamp)
et méritent qu’on s’y attarde un peu.
We
Hungry est une bonne surprise, en l’espace d’un an le groupe a réussi à sortir
un EP très homogène et d’une grande efficacité. Rapide mais pas trop, une bonne
basse derrière et un chant suffisamment éraillé pour bien accrocher mon
oreille. Un groupe qu’il va falloir suivre !
J. NeWSovski
https://wehungry.bandcamp.com/album/all-in-greys-1st-ep
https://www.facebook.com/WEHUNGRYMUSIC
THE
FOXY LADIES – Not sorry
Je me sens obligé
de commencer par citer Jimmy Hendrix et son Foxy Lady, musicien culte
avec un morceau immortalisé dans le film non moins culte Wayne’s World. Le nom
du groupe lui rend donc hommage mais c’est aussi un clin d’œil à leur composition
car The
Foxy Ladies est à la base un groupe de filles. Basé sur Lyon, le
quatuor a déjà sorti deux productions par le passé : Ignition
en 2014 (EP) et Backbone en 2017 (LP). Quelques temps après ce
dernier Chloé quitte le groupe et est remplacé par Alexis.
Ce deuxième
album, en autoproduction, vient donc tout juste de sortir et veut imposer une
ambiance post-apocalyptique. Dès l’ouverture avec Blossom with the moon, on plonge dans une ambiance du début
des années 2000, rock post-grunge, avec une grosse guitare, des sonorités métal
mais un côté mélodique très assumé.
Le quatuor
explore tout le spectre rock poussant même jusqu’à des riffs reggae sur Vulture Dance et sa grosse basse. Je dois avouer
que ce morceau m’a un peu perdu, partant dans toutes les directions avec
notamment un passage trop pop pour moi. Mais l’enchaînement avec l’intro de City Hunt permet de replacer le curseur de l’énergie et des mélodies
au bon endroit. La voix de Gabi est vraiment jolie, notamment sur la balade
Lovely Bones (hommage au livre puis au film la Nostalgie
de l’ange ??)
et quelle douceur sur sur Anthroposin ! Ce titre conclue parfaitement l’album et laisse entrevoir
de belles possibilités.
The Foxy
Ladies ne se situe pas toujours dans mon registre de prédilection, partant
souvent dans un rock-métal moderne un peu néo (My fault), je dois avouer que j’ai que je suis un peu perturbé par l’alternance
du chant clair puis hurlé (conquest of the sun) mais sur un morceau plus lourd comme Find a way ça passe plus facilement.
Un
groupe à découvrir, qui passera d’ailleurs à Fontenay en avril au festival Onn
n’a plus 20 ans avec The Exploited et Tagada Jones.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/thefoxyladiesband/
https://thefoxyladies.bandcamp.com/album/not-sorry
GO PUBLIC ! – Between Nowhere and goodbye
Twenty
Something
Ceux qui ont
connu les années 90, la folle effervescence de la scène punkrock française puis
son évolution au début des années 2000 doivent garder un chouette souvenir de
groupes comme Second Rate, Portobello Bones, Prohibition,
Shaggy
Hound,
Bushmen
et Sixpack.
Aujourd’hui débarque
un nouveau groupe au nom obscur (et à la pochette finalement originale) dans
lequel se cache le fleuron de cette scène à savoir Salim (chanteur de Sixpack
puis après dans Wei-Ji et enfin son projet solo Busyman),
Varou
Jan
à la guitare (ancien de Condense et le Peuple de l’Herbe), Hugo
à la batterie (Garlic From Diet et Parkinson Square)
et Thibault
à la basse (Not Scientists).
Alors dès
les premières minutes de 2 old 2 clic c’est un vent de nostalgie qui est soufflé, car très
clairement j’ai l’impression d’entendre le nouvel album de Sixpack.
Peut-être pas très agréable à entendre en tant que groupe mais Salim prend le
devant, sa voix est mieux posée et surtout nettement mieux arrangée que dans
les deux albums de Sixpack et c’est superbe, bravo à Alexandre
Borel aux manettes. Les bons morceaux se succèdent All faith lost, snowball… pour faire un ensemble très powerpop jamais trop rapide
mais suffisamment pour qu’on se défoule aussi.
Evidemment
je trouve une ressemblance avec Husker Dü mais encore plus avec Samiam,
la voix de Salim y est pour beaucoup et puis il y a le même goût pour les
mélodies, en toute honnêteté si on vous disait que Getting Late était une reprise de Samiam qui serait
surpris ?
L’intensité
est aussi présente dans certains morceaux comme Restless Kid Sheishimheisher et son final tendu, mais c’est parfois
ce qui manque un peu sur certains morceaux : une intensité plus prononcée
cela rendrait certains morceaux magiques (In a park est très bon mais il lui manque juste un tout petit truc). On
prendra un dernier morceau pour la route avec le rapide et efficace A rose in her hair juste pour se rappeler que Go Public est l’un des
groupes à suivre avec une attention très particulière désormais.
C’est donc une
nouvelle superbe sortie de la part de Nineteen Something qui additionne les
belles productions.
On attend
avec impatience la tournée de février où Pit Samprass rejoindra le
groupe sur scène à la guitare rythmique laissant Salim s’occuper
uniquement du chant.
J. NeWSovski
https://nineteensomething.bandcamp.com/album/between-nowhere-and-goodbye
https://www.facebook.com/gopublicband
THE GREAT MONTANA COLLAPSE – Every dusk, every dawn
(EP)
La France
manque de moutarde, peut-être est-ce dut au fait que désormais à Dijon on
cultive davantage le rock que le condiment. On se souvient il y a quelques
années de la claque reçue par After Taste et c’est avec un
grand bonheur que l’on retrouve une partie de ses membres dans The Great
Montana Collapse.
Cet EP
permet d’introduire véritablement le groupe sur la scène nationale après une
démo sortie il y a 10 ans, on avait déjà eu un avant-goût à travers la vidéo de
Two Kids. Un titre puissant et dynamique qui insuffle une grosse
dose d’énergie.
Même chose
sur The Smell
Of Torches
et sa rythmique lourde derrière un mur de guitare, la mélodie du chant est
enivrante et les chœurs derrière sont déments, un superbe morceau. Les choses
sont davantage posées sur The Mountain, un morceau qui fait plus dans la douceur si l’on puit dire
avec de longues mélodies. Et pour finir les Dijonnais balancent une grosse dose
d’intensité et de puissance sur Still Standing alternées à des phases plus mélodiques rappelant certains
groupes emo/screamo.
Enregistré à
la maison par Nicolas, le bassiste du groupe, le EP a ensuite été mixé par Raphaël
Bovey
qui a déjà travaillé sur les albums de Gojira et Nostromo.
Très
belle découverte que ce premier EP de The Great Montana Collapse : puissant
et emballant.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/thegreatmontanacollapse/
https://thegreatmontanacollapse.bandcamp.com/album/every-dusk-every-dawn
THE ETERNAL YOUTH – Life is an
illusion, love is a dream
Kicking Records / TFT Label / Omnivox / Integral
Quelle jolie
pochette qui illustre parfaitement le nom du groupe tandis que le titre se veut
lui extrait de Everybody’s happy nowadays,
chanson des Buzzocks, référence et influence majeure du groupe.
Après quelques
semaines d’écoutes je me dis que finalement l’arrivée de Fra dans
les Burning
Heads aura eu comme conséquence positive de mettre davantage de
lumière sur The Eternal Youth et ce troisième album la mérite amplement tant
il est réussi.
J’avais
beaucoup aimé Nothing is ever over, mais j’ai trouvé dommage
qu’il ne fut pas plus mis en avant dans la presse. Je trouve aussi que Life is an illusion
est une belle évolution, peut-être moins punkrock pour s’orienter davantage vers
le post-punk et l’indie-rock. Le nombre restreint de morceaux (9) est inversement
proportionnel à sa qualité. Et, dès l’ouverture d’Orphan avec sa batterie et sa basse omniprésente on sent une
atmosphère très 80’s, cold wave, lente et enveloppante, puis enchaîne No Rest For
The Wicked, plus léger et rapide, ce morceau se veut plus classique
mais non dénué de charme, c’est un peu la même recette sur Go Around In Circles.
Le retour d’une
rythmique plus posée sur Gone but not forgotten s’applique à nous plonger dans une
atmosphère assez sombre et mélancolique. Les Caennais font preuve d’une belle
douceur sur Insomnia où la belle voix de Fra
sublime les mélodies de ce superbe morceau qui restera certainement comme l’un
des titres forts de cette année, tous groupes confondus. On retrouve à nouveau
douceur et mélancolie sur Morning Dew qui explicite à lui seul les influences anglaises citées
par le groupe. Mais le quatuor sait aussi groover et envoyer un joli rock’n’roll
qui incite à se déhancher (erase the world) avant d’explorer un univers plus sombre et intense sur Spleen and urinal et sa basse martelante.
Life
is an illusion, love is a dream est un excellent album, qui mérite qu’on lui offre une
large diffusion. The Eternal Youth demeure un groupe encore trop méconnu et j’espère
de tout cœur qu’il gagnera en notoriété.
J. NeWSovski
https://theeternalyouth.bandcamp.com/album/life-is-an-illusion-love-is-a-dream
https://www.facebook.com/theeternalyouthband/
JOYBLASTERS – Pizza Mountains
Bad Mood Asso
En 2020 pour
fêter la fin du confinement j’avais sorti une petite playlist assez fun avec
notamment un morceau de Joyblasters. Deux ans après voici qu’arrive leur
premier album : Pizza Mountains. Autant le dire tout de suite
le titre me rappelle cette chanson magique que le mythique groupe vendéen Garage
FeAver
jouait en live : Finkbraü Mountain. Les initiés comprendront…
Toujours
est-il que Joyblasters joue la carte fun à fond reprenant souvent les
ficelles du style avec beaucoup d’aisance. La voix est plaisante avec un bon
accent et les chœurs se révèlent efficaces et bien placés (Pizza Mountains). Il y a un petit côté Uncommonmenfromars
notamment sur des morceaux comme Pet
Peeve (la façon de poser le chant) ou Howling wind voire même Dirty Fonzy sur Home ou Roman candle.
L’alternance
du chant est intéressante notamment sur Fishtank ou Flat flag car elle amène une variété bienvenue sur l’album.
Au passage The Joyblasters jouent en trio et viennent de Marseille, ils ont déjà deux Eps de sortis. Leurs pochettes sont
signées par. Lauris Schulz.
Loin
d’être original mais il devient difficile de l’être, The Joyblasters joue un
punkrock rapide et solaire qui amène à taper du pied et fredonner en chœur. Pizza
Mountais est un album fun, frais, propre et efficace !
J. NeWSovski
https://joyblasters.bandcamp.com/album/pizza-mountains
https://www.facebook.com/joyblasters
https://www.instagram.com/joyblasters/
COOL
LAGOON – No love left
Les lecteurs
assidus connaissent Mathieu de Bikinis & Icecream
et son projet solo Cool Lagoon dans lequel il fait tout : chant,
basse, guitare, batterie et production. No love left est son
troisième EP.
Le premier
des six titres s’intitule Broken, il commence sur des lignes Weezeriènes, le son est
un peu étouffé mais pour une autoproduction c’est très correct. Mais je suis
plus gêné par le chant comme sur les deux précédentes productions. Lorsqu’il
est dans les graves sa sonorité me dérange. Même constat sur Wrong, j’aime bien la chanson mais je
suis trop perturbé par le chant pour vraiment l’apprécier.
Je m’y
retrouve cependant bien plus sur Healing et dear (ex) lover, ce dernier se révèle être un morceau très mélodique avec
de jolies lignes. J’aime beaucoup aussi le refrain sur Kickstart et son petit riff de guitare qui,
lui aussi, à des faux airs Weezer.
Pour
terminer j’aime bien la pochette, dans la continuité de la précédente, colorée
et acidulée, c’est joli.
Troisième EP pour Cool Lagoon, un projet solo sans prise de tête qui fait la part belle
aux mélodies. Je suis content de suivre le projet depuis le début et, même si je
suis toujours gêné par le chant sur certains passages, je dois avouer que les
compos sont de plus en plus intéressantes.
J. NeWSovski
https://coollagoon.bandcamp.com/album/no-love-left
https://www.facebook.com/CoolLagoonMusic/
MOBÜTU – Is back !
Völvo Gang Records
Les vieux Vendéens
connaissent évidemment le gang Mobütu et notamment son leader
charismatique autoproclamé : Maturin. Depuis des dizaines d’années on
le voit écumer les bars et les salles humides de la région avec les Yvette
Murder,
les Rablastones,
Mazout
85,
KNP…
et j’en oublie certainement une demi-douzaine d’autres.
Mobütu est un groupe qui joue vite mais qui
aime prendre son temps, seulement le troisième EP en une dizaine d’années. Mais
il démarre fort avec Mobütu will kick your ass, proche du registre de Motörhead,
emmené par la basse omniprésente laissant la guitare se délecter de solos
sucrés.
FLC
rock’n’roll city
envoie du gros un peu à la manière d’Airbourne et rend hommage à cette bonne
vieille ville de Fontenay Le Comte et ses groupes emblématiques. Il en manque
quelques-uns à l’appel mais l’idée est très sympa.
Très
rock’n’roll sur Mobütu is back le trio se permet même un petit hommage aux classiques du
genre façon Chuck Berry avec ces petits riffs de guitare très bien
sentis pour finir même avec un clavier du plus bel effet. Certainement le titre
le plus plaisant de l’EP.
I’m wild
wild wild
se veut plus punk façon Danko Jones, d’ailleurs Maturin
joue le coquin malicieux comme le canadien. Et enfin, gros morceau pour finir
avec Search
the rose
aux sonorités plus stoner. Plus lent, plus lourd le morceau est emmené par une
belle basse durant près de 5 minutes, le style est bien maîtrisé et il serait
intéressant de revoir le groupe dans ce registre.
Derrière
un patronyme finement choisi se cache un groupe rock’n’roll à l’ancienne. Joli
défouloir, ce Mobütu is back puise ses sources aussi bien chez Motörhead que
des groupes plus actuels pour distiller 6 titres vraiment très plaisants.
J. NeWSovski
https://www.facebook.com/mobuturock/