TAGADA JONES – La
peste et le cholera
Enragés Production
9/10
Toujours
sous le charme de Dissident, le précédent album je plonge dans La peste et le choléra et
découvre un climat politique plus présent que jamais. Cet album est chargé.
Chargé d’actualité, chargé d’émotions. Et Tagada
Jones, que je trouvais parfois dans le passé quelque peu démagogue, se
révèle vrai, touchant et fin.
Une partie
des textes prend son inspiration dans les attentats de Paris, Vendredi 13 ou Je
suis démocratie (2017), dont la première version a été écrite juste
après Charlie Hebdo. Les textes sont puissants et forts mais derrière ça suit aussi
sur un rythme effréné. Des textes aussi sur la Syrie avec La
peste et le choléra un morceau punk aux rythmiques métalliques.
C’est d’ailleurs entre ces deux mondes que se situe Tagada Jones, ses
influences et ses références. Pour mieux le ressentir on notera les citations
de Trust « impossible de vivre
sans ton gilet pare-balle » sur la peste et le
choléra ou de Bérurier
Noir « plus jamais de 20% »
sur mort aux cons. D’ailleurs ce morceau vindicatif sur la
politique et plus précisément les gars, anciens communistes, qui ont retourné
leur veste et votent front national « le
rouge vire au bleu marine et je dégueule leur doctrine ». La politique
est un thème qui revient aussi sur Envers et contre
tous, un bon texte, évidemment pertinent dans le contexte
actuel. Quelques évolutions musicales avec des morceaux plus lourds aux
mélodies étirées comme sur Guns
ou ambiantes et aériennes comme Le point de
non-retour qui clôture l’album.
Plus de 20 ans d’existence désormais
pour Tagada Jones et ce 10ème album (si je compte
bien) est peut-être déjà mon préféré. Les textes sont
forts et bien écrits et puis derrière ça envoie sévère. Le style est rapidement
identifiable en partie grâce au chant de Nico, hargneux à souhait.
J. NeWSovski
Titre préféré : Je suis démocratie
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